À propos de la spondylarthrite axiale (radiographique et non radiographique)
Qu’est-ce que la spondylarthrite axiale ?
La spondylarthrite axiale est une maladie inflammatoire chronique qui englobe la spondylarthrite ankylosante (SA) radiographique et les formes non radiographiques (SpAax-nr). Le terme « axiale » désigne simplement la partie du squelette qui comprend la colonne vertébrale et les articulations sacro-iliaques, c’est-à-dire les articulations qui relient le bassin et la partie inférieure de la colonne vertébrale. Le terme « non radiographique » indique qu’aucune lésion n’est visible à la radiographie.
La spondylarthrite ankylosante est l’une des formes les plus courantes d’arthrite inflammatoire. Avec le temps, elle peut entraîner la fusion de certains os de la colonne vertébrale (vertèbres). Cette fusion rend la colonne vertébrale moins flexible et peut entraîner une posture voûtée ou des difficultés respiratoires lorsque la cage thoracique est touchée13. À noter que si certains patients peuvent présenter une fusion progressive (alias colonne bambou), ce n’est pas le cas de tous les patients. Les facteurs de risque de fusion sont le sexe masculin, le tabagisme, la positivité du HLA-B27, l’élévation de la protéine C-réactive et des degrés élevés d’inflammation persistante tels qu’observés à l’IRM.
Dans le cas de la spondylarthrite axiale non radiographique, les lésions ne sont pas visibles sur les radiographies, mais l’affection se caractérise par une série de manifestations cliniques12. Chez les personnes atteintes de SA et de SpAax-nr, le fardeau de morbidité est similaire12.
Qui peut être atteint de spondylarthrite axiale ?
La spondylarthrite ankylosante touche environ 1 % de la population et est considérée comme une pathologie majoritairement masculine1. Toutefois, des données plus récentes ont démontré une répartition plus équilibrée entre les hommes et les femmes2,3. Bien que la maladie puisse survenir à tout âge, elle est plus fréquente chez les personnes âgées de 15 à 40 ans. Presque tous les patients développent des symptômes de douleurs dorsales avant l’âge de 45 ans1.
De nombreuses personnes atteintes de spondylarthrite ankylosante ont des membres de leur famille également atteints de la maladie, de sorte que les antécédents familiaux de SA et de SpAax-nr doivent être considérés comme un facteur de risque. Si une personne présente des symptômes de la maladie, il est important que son médecin de famille et son rhumatologue soient informés de ses antécédents familiaux. Les données épidémiologiques sont rares, mais une étude a révélé que la SA est 2,7 fois plus fréquente chez les peuples autochtones qui habitent en Alberta, au Canada. Cette différence est encore plus marquée en milieu rural qu’en milieu urbain, ce qui laisse supposer qu’il existe des facteurs environnementaux et socio-économiques4. D’autres études sont nécessaires pour mieux comprendre la présentation de la SA et de la SpAax-nr au sein des groupes ethniques et culturels divers.
Les principaux symptômes de la spondylarthrite axiale
La spondylarthrite ankylosante affecte principalement la colonne vertébrale, mais peut également toucher les hanches, les genoux, les épaules et la cage thoracique. Qu’elle soit radiographique ou non, la maladie se manifeste le plus souvent par des douleurs dorsales de longue durée, accompagnées d’une raideur de la colonne vertébrale le matin ou après une longue période de repos.
La spondylarthrite ankylosante se manifeste souvent différemment chez les hommes et les femmes. Par exemple, les hommes présentent une progression radiographique plus importante (telle qu’observée sur les radiographies) au niveau du rachis lombaire. Les femmes, quant à elles, présentent souvent des pathologies associées telles que du psoriasis ou des maladies inflammatoires de l’intestin4. Il est également important de noter que les patientes ont tendance à avoir un fardeau de morbidité élevé, en partie parce que le diagnostic est plus tardif, que l’activité de la maladie est plus intense et qu’elles répondent nettement moins bien au traitement2.
La spondylarthrite ankylosante est souvent diagnostiquée à tort comme une simple « lombalgie » en raison de sa présentation courante1. D’autre part, la SpAax-nr est souvent diagnostiquée à tort comme étant de la fibromyalgie en raison d’un manque de sensibilisation et de l’absence de changement visible à la radiographie11.
Obtenir un diagnostic de spondylarthrite axiale
Si le médecin soupçonne la présence de spondylarthrite ankylosante, il peut demander des analyses de sang pour déterminer la présence d’une inflammation dans l’organisme et rechercher des marqueurs spécifiques (tels que HLA-B27) qui peuvent indiquer un risque génétique. Une radiographie peut également être effectuée, mais les manifestations ne sont souvent visibles que lorsque la maladie a progressé à un point tel que les articulations sont déjà endommagées. Par conséquent, le site de la raideur, les caractéristiques de l’apparition de la douleur et le moment de la journée où la douleur est la plus intense peuvent être les facteurs les plus importants pour étayer le diagnostic. La tenue d’un journal des symptômes peut aider à se souvenir d’informations clés qui, lorsqu’elles sont communiquées aux fournisseurs de soins de santé, peuvent également servir à poser le diagnostic.
Si un médecin soupçonne la présence de SpAax, il vous orientera probablement vers un rhumatologue. Le rhumatologue est un spécialiste du traitement de l’arthrite. Les rhumatologues ont suivi de nombreuses années de formation supplémentaire, en plus de leur cursus médical habituel, et sont experts dans le diagnostic et le traitement de toutes les formes d’arthrite.
Comme c’est le cas pour la plupart des formes d’arthrite inflammatoire, un diagnostic et un traitement précoces de la SpAax peuvent être des facteurs clés dans le maintien de la santé des articulations et la prévention des handicaps et des déformations. Si l’inflammation n’est pas maîtrisée, des modifications peuvent survenir au niveau de la colonne vertébrale, entraînant son immobilité et une diminution de l’amplitude des mouvements. Si la SpAax atteint d’autres parties du corps, comme les hanches, une intervention chirurgicale peut s’avérer nécessaire.
Dans un rapport révolutionnaire (en anglais seulement) publié en juillet 2021, le comité ACE (Arthritis Consumer Experts) et la Fédération internationale de la spondylarthrite axiale (Axial Spondyloarthritis International Federation ou « ASIF ») ont examiné les principaux problèmes de diagnostic dans les différents systèmes de soins de santé afin de mieux comprendre comment les retards affectent les individus et d’identifier les possibilités d’y remédier. Le rapport de l’ASIF sur les retards de diagnostic s’appuie sur une analyse documentaire complète et sur deux forums mondiaux auxquels ont participé plus de 90 patients et représentants de groupes de patients, chercheurs, rhumatologues et autres professionnels de la santé de 23 pays. Le rapport indique qu’un retard moyen de sept ans dans le diagnostic de la spondylarthrite axiale peut entraîner chez les jeunes patients des lésions irréversibles de la colonne vertébrale et avoir des effets dévastateurs sur leur santé mentale. Les questionnaires autodéclarés d’une autre étude - l’étude IMAS - ont également révélé des taux élevés d’invalidité, d’absentéisme, d’impact sur les promotions au travail et, là encore, un retard de diagnostic d’environ sept ans14.
JointHealth™ express - Principaux résultats de recherche présentés lors de l’EULAR 2021
https://jointhealth.org/programs-jhexpress-view.cfm?id=2474&locale=fr-CA
Pleins feux sur la spondylarthrite ankylosante
https://jointhealth.org/aboutarthritis-diseasespotlight.cfm?id=22&locale=fr-CA
Rapport de l’ASIF sur le retard de diagnostic (en anglais seulement)
https://jointhealth.org/pdfs/ASIF-Delay-to-Diagnosis-Report.pdf
Traitement de la spondylarthrite axiale
Une fois qu’un rhumatologue a posé le diagnostic de spondylarthrite axiale, il existe des traitements efficaces pour aider à gérer les symptômes et à minimiser les lésions articulaires. Bien qu’il n’existe pas de remède connu, des traitements sont disponibles.
Des directives thérapeutiques ont été établies pour la prise en charge de la SA - elles comprennent plusieurs groupes de médicaments tels que5 :
L’arrêt du tabagisme6,7
Le tabagisme a plusieurs effets négatifs sur la santé et, en plus d’augmenter le risque de cancer du poumon et de maladies cardiaques, il aggrave les symptômes. Des recherches ont démontré que les personnes atteintes de SA qui fument présentent des lésions de la colonne vertébrale plus importantes que les non-fumeurs. Dans une étude, les fumeurs présentaient des lésions 5,5 fois plus importantes que les non-fumeurs pour un même niveau d’activité de la maladie. Le tabagisme peut également aggraver la douleur liée à la SA et influer sur l’efficacité des médicaments tels que les biologiques. L’arrêt du tabagisme réduit considérablement l’activité de la maladie chez les personnes atteintes de SA, et il est également associé à une amélioration de la mobilité physique et de la qualité de vie.
La physiothérapie8
Un physiothérapeute peut élaborer un programme personnalisé conçu pour vous aider à améliorer votre force, votre souplesse, votre amplitude de mouvement, votre mobilité générale et votre tolérance à l’exercice grâce à un large éventail de traitements et de stratégies thérapeutiques. Ceux-ci comprennent la prescription d’exercices, les interventions physiques et la relaxation, en plus de conseils sur d’autres techniques visant à réduire la douleur et à améliorer votre qualité de vie en général.
Les physiothérapeutes peuvent également vous orienter vers d’autres professionnels de la santé et services communautaires pour obtenir d’autres solutions qui vous aideront à vous adapter à l’évolution de votre situation.
L’activité physique9
Une activité physique régulière est essentielle pour gérer la douleur et la raideur, qui s’aggravent souvent le matin après une nuit de sommeil ou après des périodes d’inactivité. Les symptômes tendent à s’améliorer avec le mouvement et l’activité ou une douche chaude. Bien qu’il n’ait pas été démontré que l’exercice et la kinésithérapie empêchent la progression de la SpAax, le fait de bouger régulièrement les articulations peut permettre de gérer les symptômes de la maladie et aider les personnes atteintes de SA à conserver leur souplesse et leur mobilité. Chaque personne doit travailler avec son médecin et son kinésithérapeute pour déterminer quels exercices sont appropriés et sûrs pour sa situation particulière.
Le régime alimentaire10
Vivre avec une maladie chronique comme la SpAax accroît l’importance d’habitudes saines, notamment en matière d’alimentation. Bien qu’il n’y ait pas de régime spécifique dont l’impact sur la SpAax ait été prouvé, il est important pour vous d’essayer de maintenir un poids santé. Le surpoids peut exercer une pression sur les articulations, ce qui peut aggraver les symptômes de la SpAax. En outre, chez certaines personnes souffrant de sensibilités alimentaires, certains aliments peuvent aggraver leurs symptômes. Un régime anti-inflammatoire peut donc réduire les symptômes chez certaines personnes. Il a été démontré que certains aliments augmentent l’inflammation dans l’organisme, tandis que d’autres peuvent la réduire.
La gestion du stress5
Le stress peut aggraver certains symptômes tels que l’inflammation et la douleur chronique. Trouver des moyens de gérer le stress peut aider les personnes atteintes de SpAax à jouer un rôle actif dans la gestion de leur santé globale. La gestion du stress peut inclure la méditation, les groupes de soutien, les conseils, les techniques de respiration, les massages et le contact avec la nature.
Points essentiels à retenir
Références
Le comité ACE s’engage à utiliser un langage inclusif, exempt de mots, de phrases et de ton qui reflètent des points de vue discriminatoires ou empreints de stéréotypes à l’égard de personnes ou de groupes sous-représentés. Afin d’éviter les préjugés ou l’utilisation d’un langage qui s’approprie d’autres cultures en ce qui concerne la santé et le bien-être des peuples autochtones, le comité ACE consulte des conseillers autochtones pour s’assurer que son site Web et d’autres documents écrits utilisent des termes et des expressions qui correspondent aux identités autochtones et qui sont culturellement appropriés. |
La spondylarthrite axiale est une maladie inflammatoire chronique qui englobe la spondylarthrite ankylosante (SA) radiographique et les formes non radiographiques (SpAax-nr). Le terme « axiale » désigne simplement la partie du squelette qui comprend la colonne vertébrale et les articulations sacro-iliaques, c’est-à-dire les articulations qui relient le bassin et la partie inférieure de la colonne vertébrale. Le terme « non radiographique » indique qu’aucune lésion n’est visible à la radiographie.
La spondylarthrite ankylosante est l’une des formes les plus courantes d’arthrite inflammatoire. Avec le temps, elle peut entraîner la fusion de certains os de la colonne vertébrale (vertèbres). Cette fusion rend la colonne vertébrale moins flexible et peut entraîner une posture voûtée ou des difficultés respiratoires lorsque la cage thoracique est touchée13. À noter que si certains patients peuvent présenter une fusion progressive (alias colonne bambou), ce n’est pas le cas de tous les patients. Les facteurs de risque de fusion sont le sexe masculin, le tabagisme, la positivité du HLA-B27, l’élévation de la protéine C-réactive et des degrés élevés d’inflammation persistante tels qu’observés à l’IRM.
Dans le cas de la spondylarthrite axiale non radiographique, les lésions ne sont pas visibles sur les radiographies, mais l’affection se caractérise par une série de manifestations cliniques12. Chez les personnes atteintes de SA et de SpAax-nr, le fardeau de morbidité est similaire12.
Qui peut être atteint de spondylarthrite axiale ?
La spondylarthrite ankylosante touche environ 1 % de la population et est considérée comme une pathologie majoritairement masculine1. Toutefois, des données plus récentes ont démontré une répartition plus équilibrée entre les hommes et les femmes2,3. Bien que la maladie puisse survenir à tout âge, elle est plus fréquente chez les personnes âgées de 15 à 40 ans. Presque tous les patients développent des symptômes de douleurs dorsales avant l’âge de 45 ans1.
De nombreuses personnes atteintes de spondylarthrite ankylosante ont des membres de leur famille également atteints de la maladie, de sorte que les antécédents familiaux de SA et de SpAax-nr doivent être considérés comme un facteur de risque. Si une personne présente des symptômes de la maladie, il est important que son médecin de famille et son rhumatologue soient informés de ses antécédents familiaux. Les données épidémiologiques sont rares, mais une étude a révélé que la SA est 2,7 fois plus fréquente chez les peuples autochtones qui habitent en Alberta, au Canada. Cette différence est encore plus marquée en milieu rural qu’en milieu urbain, ce qui laisse supposer qu’il existe des facteurs environnementaux et socio-économiques4. D’autres études sont nécessaires pour mieux comprendre la présentation de la SA et de la SpAax-nr au sein des groupes ethniques et culturels divers.
Les principaux symptômes de la spondylarthrite axiale
La spondylarthrite ankylosante affecte principalement la colonne vertébrale, mais peut également toucher les hanches, les genoux, les épaules et la cage thoracique. Qu’elle soit radiographique ou non, la maladie se manifeste le plus souvent par des douleurs dorsales de longue durée, accompagnées d’une raideur de la colonne vertébrale le matin ou après une longue période de repos.
La spondylarthrite ankylosante se manifeste souvent différemment chez les hommes et les femmes. Par exemple, les hommes présentent une progression radiographique plus importante (telle qu’observée sur les radiographies) au niveau du rachis lombaire. Les femmes, quant à elles, présentent souvent des pathologies associées telles que du psoriasis ou des maladies inflammatoires de l’intestin4. Il est également important de noter que les patientes ont tendance à avoir un fardeau de morbidité élevé, en partie parce que le diagnostic est plus tardif, que l’activité de la maladie est plus intense et qu’elles répondent nettement moins bien au traitement2.
La spondylarthrite ankylosante est souvent diagnostiquée à tort comme une simple « lombalgie » en raison de sa présentation courante1. D’autre part, la SpAax-nr est souvent diagnostiquée à tort comme étant de la fibromyalgie en raison d’un manque de sensibilisation et de l’absence de changement visible à la radiographie11.
Obtenir un diagnostic de spondylarthrite axiale
Si le médecin soupçonne la présence de spondylarthrite ankylosante, il peut demander des analyses de sang pour déterminer la présence d’une inflammation dans l’organisme et rechercher des marqueurs spécifiques (tels que HLA-B27) qui peuvent indiquer un risque génétique. Une radiographie peut également être effectuée, mais les manifestations ne sont souvent visibles que lorsque la maladie a progressé à un point tel que les articulations sont déjà endommagées. Par conséquent, le site de la raideur, les caractéristiques de l’apparition de la douleur et le moment de la journée où la douleur est la plus intense peuvent être les facteurs les plus importants pour étayer le diagnostic. La tenue d’un journal des symptômes peut aider à se souvenir d’informations clés qui, lorsqu’elles sont communiquées aux fournisseurs de soins de santé, peuvent également servir à poser le diagnostic.
Si un médecin soupçonne la présence de SpAax, il vous orientera probablement vers un rhumatologue. Le rhumatologue est un spécialiste du traitement de l’arthrite. Les rhumatologues ont suivi de nombreuses années de formation supplémentaire, en plus de leur cursus médical habituel, et sont experts dans le diagnostic et le traitement de toutes les formes d’arthrite.
Comme c’est le cas pour la plupart des formes d’arthrite inflammatoire, un diagnostic et un traitement précoces de la SpAax peuvent être des facteurs clés dans le maintien de la santé des articulations et la prévention des handicaps et des déformations. Si l’inflammation n’est pas maîtrisée, des modifications peuvent survenir au niveau de la colonne vertébrale, entraînant son immobilité et une diminution de l’amplitude des mouvements. Si la SpAax atteint d’autres parties du corps, comme les hanches, une intervention chirurgicale peut s’avérer nécessaire.
Dans un rapport révolutionnaire (en anglais seulement) publié en juillet 2021, le comité ACE (Arthritis Consumer Experts) et la Fédération internationale de la spondylarthrite axiale (Axial Spondyloarthritis International Federation ou « ASIF ») ont examiné les principaux problèmes de diagnostic dans les différents systèmes de soins de santé afin de mieux comprendre comment les retards affectent les individus et d’identifier les possibilités d’y remédier. Le rapport de l’ASIF sur les retards de diagnostic s’appuie sur une analyse documentaire complète et sur deux forums mondiaux auxquels ont participé plus de 90 patients et représentants de groupes de patients, chercheurs, rhumatologues et autres professionnels de la santé de 23 pays. Le rapport indique qu’un retard moyen de sept ans dans le diagnostic de la spondylarthrite axiale peut entraîner chez les jeunes patients des lésions irréversibles de la colonne vertébrale et avoir des effets dévastateurs sur leur santé mentale. Les questionnaires autodéclarés d’une autre étude - l’étude IMAS - ont également révélé des taux élevés d’invalidité, d’absentéisme, d’impact sur les promotions au travail et, là encore, un retard de diagnostic d’environ sept ans14.
JointHealth™ express - Principaux résultats de recherche présentés lors de l’EULAR 2021
https://jointhealth.org/programs-jhexpress-view.cfm?id=2474&locale=fr-CA
Pleins feux sur la spondylarthrite ankylosante
https://jointhealth.org/aboutarthritis-diseasespotlight.cfm?id=22&locale=fr-CA
Rapport de l’ASIF sur le retard de diagnostic (en anglais seulement)
https://jointhealth.org/pdfs/ASIF-Delay-to-Diagnosis-Report.pdf
Traitement de la spondylarthrite axiale
Une fois qu’un rhumatologue a posé le diagnostic de spondylarthrite axiale, il existe des traitements efficaces pour aider à gérer les symptômes et à minimiser les lésions articulaires. Bien qu’il n’existe pas de remède connu, des traitements sont disponibles.
Des directives thérapeutiques ont été établies pour la prise en charge de la SA - elles comprennent plusieurs groupes de médicaments tels que5 :
- Des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), tels que l’ibuprofène (Advil® ou Motrin IB®), le naproxène (Naprosyn®) et le diclofénac (Voltaren®);
- Des inhibiteurs de la COX-2, tels que le célécoxib (Celebrex®);
- Des injections de glucocorticoïdes (parfois appelés « cortisone ») directement sur le site de l’inflammation. Contrairement à d’autres formes d’arthrite, il existe peu de preuves à l’appui de l’utilisation de comprimés de glucocorticoïdes tels que la prednisone ou d’autres « corticostéroïdes systémiques » en cas d’atteinte de la colonne vertébrale;
- Il existe peu de preuves à l’appui de l’utilisation des ARMM traditionnels utilisés dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde, tels que le méthotrexate, la sulfasalazine, l’hydroxychloroquine, le léflunomide et l’azathioprine, pour le traitement des atteintes de la colonne vertébrale. Cependant, la sulfasalazine peut être utilisée chez les patients atteints de spondylarthrite ankylosante avec atteinte périphérique (grosses articulations telles que coudes, poignets, genoux et chevilles);
- Des ARMM biologiques (ou « médicaments biologiques »), en particulier l’adalimumab (Humira®, Abrilada®, Amgevita®, Hadlima®, Hulio®, Hyrimoz®, Idacio®, Simlandi®, Yuflyma®), le certolizumab pégol (Cimzia®), l’étanercept (Enbrel®, Brenzys®, Erelzi®), le golimumab (Simponi®), l’infliximab (Remicade®, Avsola®, Inflectra®, Renflexis®), l’ixékizumab (Taltz®) et le sécukinumab (Cosentyx®) - ces médicaments ont tous été approuvés au Canada pour le traitement de la spondylarthrite ankylosante - à la fois l’inflammation de la colonne vertébrale et l’inflammation périphérique;
- Des antirhumatismaux modificateurs de la maladie de synthèse ciblés (ARMM-sci), en particulier l’upadacitinib (Rinvoq®).
L’arrêt du tabagisme6,7
Le tabagisme a plusieurs effets négatifs sur la santé et, en plus d’augmenter le risque de cancer du poumon et de maladies cardiaques, il aggrave les symptômes. Des recherches ont démontré que les personnes atteintes de SA qui fument présentent des lésions de la colonne vertébrale plus importantes que les non-fumeurs. Dans une étude, les fumeurs présentaient des lésions 5,5 fois plus importantes que les non-fumeurs pour un même niveau d’activité de la maladie. Le tabagisme peut également aggraver la douleur liée à la SA et influer sur l’efficacité des médicaments tels que les biologiques. L’arrêt du tabagisme réduit considérablement l’activité de la maladie chez les personnes atteintes de SA, et il est également associé à une amélioration de la mobilité physique et de la qualité de vie.
La physiothérapie8
Un physiothérapeute peut élaborer un programme personnalisé conçu pour vous aider à améliorer votre force, votre souplesse, votre amplitude de mouvement, votre mobilité générale et votre tolérance à l’exercice grâce à un large éventail de traitements et de stratégies thérapeutiques. Ceux-ci comprennent la prescription d’exercices, les interventions physiques et la relaxation, en plus de conseils sur d’autres techniques visant à réduire la douleur et à améliorer votre qualité de vie en général.
Les physiothérapeutes peuvent également vous orienter vers d’autres professionnels de la santé et services communautaires pour obtenir d’autres solutions qui vous aideront à vous adapter à l’évolution de votre situation.
L’activité physique9
Une activité physique régulière est essentielle pour gérer la douleur et la raideur, qui s’aggravent souvent le matin après une nuit de sommeil ou après des périodes d’inactivité. Les symptômes tendent à s’améliorer avec le mouvement et l’activité ou une douche chaude. Bien qu’il n’ait pas été démontré que l’exercice et la kinésithérapie empêchent la progression de la SpAax, le fait de bouger régulièrement les articulations peut permettre de gérer les symptômes de la maladie et aider les personnes atteintes de SA à conserver leur souplesse et leur mobilité. Chaque personne doit travailler avec son médecin et son kinésithérapeute pour déterminer quels exercices sont appropriés et sûrs pour sa situation particulière.
Le régime alimentaire10
Vivre avec une maladie chronique comme la SpAax accroît l’importance d’habitudes saines, notamment en matière d’alimentation. Bien qu’il n’y ait pas de régime spécifique dont l’impact sur la SpAax ait été prouvé, il est important pour vous d’essayer de maintenir un poids santé. Le surpoids peut exercer une pression sur les articulations, ce qui peut aggraver les symptômes de la SpAax. En outre, chez certaines personnes souffrant de sensibilités alimentaires, certains aliments peuvent aggraver leurs symptômes. Un régime anti-inflammatoire peut donc réduire les symptômes chez certaines personnes. Il a été démontré que certains aliments augmentent l’inflammation dans l’organisme, tandis que d’autres peuvent la réduire.
La gestion du stress5
Le stress peut aggraver certains symptômes tels que l’inflammation et la douleur chronique. Trouver des moyens de gérer le stress peut aider les personnes atteintes de SpAax à jouer un rôle actif dans la gestion de leur santé globale. La gestion du stress peut inclure la méditation, les groupes de soutien, les conseils, les techniques de respiration, les massages et le contact avec la nature.
Points essentiels à retenir
- Consultez un médecin si les douleurs dorsales inflammatoires durent plus de trois mois et s’améliorent avec l’exercice, mais pas avec le repos.
- Soixante-quatorze pour cent (74 %) des patients souffrant de spondylarthrite axiale ont déclaré avoir eu des difficultés à trouver un emploi en raison de leur maladie.
- Un retard moyen de sept ans dans le diagnostic de la spondylarthrite axiale peut laisser de jeunes patients avec des lésions irréversibles de la colonne vertébrale et avoir un effet dévastateur sur leur santé mentale.
Références
1 | Stolwijk et al. (2016). Global prevalence of spondyloarthritis: a systematic review and meta‐regression analysis. (en anglais seulement) https://doi.org/10.1002/acr.22831 |
2 | Rusman et al. (2018). Gender Differences in Axial Spondyloarthritis: Women Are Not So Lucky. (en anglais seulement) https://doi.org/10.1007/s11926-018-0744-2 |
3 | Rusman et al. (2020). Sex and gender differences in axial spondyloarthritis: myths and truths. (en anglais seulement) https://academic.oup.com/rheumatology/article/59/Supplement_4/iv38/5923436 |
4 | Barnabe (2017). Inflammatory Arthritis Prevalence and Health Services Use in the First Nations and Non-First Nations Populations of Alberta, Canada. (en anglais seulement) https://doi.org/10.1002/acr.22959 |
5 | Site Web de la Spondylitis Association of America (Treatment) (en anglais seulement) |
6 | Site Web de la NASS (en anglais seulement) |
7 | Dülger S, et al. How does smoking cessation affect disease activity, function loss, and quality of life in smokers with ankylosing spondylitis? (en anglais seulement) https://doi.org/10.1097/RHU.0000000000000851 |
8 | Ozgocmen et al. (2020). Expert opinion and key recommendations for the physical therapy and rehabilitation of patients with ankylosing spondylitis. (en anglais seulement) https://doi.org/10.1111/j.1756-185X.2011.01700.x |
9 | Pécourneau et al. (2018). Effectiveness of exercise programs in ankylosing spondylitis: a meta-analysis of randomized controlled trials. (en anglais seulement) https://doi.org/10.1016/j.apmr.2017.07.015 |
10 | Site Web de la Spondylitis Association of America (Diet) (en anglais seulement) |
11 | Robinson, P. C., Sengupta, R., & Siebert, S. (2019). Non-radiographic axial spondyloarthritis (nr-axSpA): advances in classification, imaging and therapy. Rheumatology and therapy, 6(2), 165-177. (en anglais seulement) |
12 | Burgos-Varga et al. (2016). The prevalence and clinical characteristics of nonradiographic axial spondyloarthritis among patients with inflammatory back pain in rheumatology practices: a multinational, multicenter study. (en anglais seulement) https://doi.org/10.1186/s13075-016-1027-9 |
13 | Wang & Ward (2018). Epidemiology of axial spondyloarthritis: an update. (en anglais seulement) https://doi.org/10.1097/BOR.0000000000000475 |
14 | Garrido-Cumbrera et al. (2019) The European Map of Axial Spondyloarthritis: Capturing the Patient Perspective—an Analysis of 2846 Patients Across 13 Countries. (en anglais seulement) https://doi.org/10.1007/s11926-019-0819-8 |