À propos de la polyarthrite rhumatoïde (PR)
Qu’est-ce que la polyarthrite rhumatoïde ?
La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une maladie auto-immune systémique dans laquelle le système immunitaire d’une personne attaque la paroi des articulations, provoquant une inflammation et des douleurs. Si elle n’est pas traitée, elle peut entraîner des lésions chroniques et un handicap. On ne connaît pas encore les causes de la PR, mais les scientifiques pensent que de multiples facteurs se conjuguent pour exposer les personnes à ce risque, notamment :
Une personne chez qui on vient de diagnostiquer la PR présente généralement un ou plusieurs des symptômes suivants :
Qui peut être atteint de polyarthrite rhumatoïde ?
La polyarthrite rhumatoïde est diagnostiquée chez environ une personne sur cent au Canada, deux fois plus souvent chez les femmes que chez les hommes. En général, le diagnostic est posé entre 20 et 50 ans, mais la polyarthrite rhumatoïde peut apparaître à tout âge, à partir de l’âge adulte.
Des études canadiennes ont démontré que la PR est plus fréquente chez les peuples autochtones que chez les peuples non autochtones.1 Les peuples autochtones sont trois fois plus susceptibles de développer la PR et sont souvent plus jeunes au moment du diagnostic, ce qui signifie qu’ils souffrent plus longtemps de cette maladie.2
Obtenir un diagnostic de polyarthrite rhumatoïde
Une personne présentant des symptômes de polyarthrite rhumatoïde doit d’abord consulter son médecin de famille. Après une anamnèse et un examen physique, si l’on soupçonne la présence de PR, la personne doit être orientée vers un spécialiste de l’arthrite, appelé « rhumatologue ».
Lors de la première visite chez le rhumatologue, celui-ci examinera l’ensemble des antécédents médicaux et posera des questions détaillées sur les symptômes. Un examen physique complet, comprenant un examen des articulations, y compris des pieds, peut suivre. Chaque médecin a besoin de recueillir le point de vue de la personne qui présente les symptômes pour s’assurer qu’il dispose d’un tableau complet de la situation. Le diagnostic de PR relève presque de l’art, car il n’existe pas d’analyses de sang permettant de confirmer la présence de la maladie, contrairement à ce qui est le cas pour d’autres affections.
Il est très important que la personne qui ressent les symptômes les décrive soigneusement.
Là encore, la polyarthrite rhumatoïde présente plusieurs symptômes « caractéristiques » lorsque la maladie se manifeste pour la première fois. Ces symptômes sont les suivants :
Traitement de la polyarthrite rhumatoïdes
Une fois que le rhumatologue a posé le diagnostic de PR, il existe des traitements efficaces pour aider la personne à gérer les symptômes et à minimiser les lésions articulaires. Bien qu’il n’existe pas de remède connu pour la PR, un rhumatologue et d’autres professionnels de la santé spécialisés dans le domaine de l’arthrite peuvent aider à élaborer un plan de traitement complet qui comprend généralement des renseignements sur la maladie, des médicaments, de la physiothérapie et de l’ergothérapie, des changements de mode de vie, des stratégies d’autogestion de la santé et des pratiques de guérison autochtones.
Les personnes atteintes de PR active, de modérée à sévère, étant exposées à un risque élevé de lésions articulaires causées par la maladie, il est très important qu’elles intègrent leur plan de traitement dans leur vie. Les habitudes favorisant la santé et les pratiques de bien-être peuvent contribuer à préserver la fonction physique et à bénéficier de la meilleure qualité de vie possible. En outre, pour les groupes ethniques diversifiés, le traitement de l’arthrite nécessite des approches sensibles et pertinentes sur le plan culturel, qui intègrent des pratiques de guérison traditionnelles ou des thérapies non conventionnelles. La recherche indique que les modèles adaptés à la culture peuvent être plus efficaces pour combler les lacunes en matière de soins et optimiser les résultats de santé des peuples autochtones souffrant d’arthrite et d’autres comorbidités.3
1. Traitements médicamenteuxs
Il existe six grands groupes de médicaments utilisés pour gérer les symptômes de la PR et la traiter. Il s’agit :
Étape 1:
Une personne chez qui l’on vient de diagnostiquer une polyarthrite rhumatoïde de modérée à sévère commence généralement par prendre du méthotrexate, et éventuellement un ou deux autres ARMM tels que la sulfasalazine et l’hydroxychloroquine en association (trithérapie). En attendant que les médicaments fassent effet, un AINS ou un inhibiteur de la COX-2 ou, dans certains cas, la prednisone, peuvent être utilisés pour réduire rapidement l’inflammation.
Étape 2:
Si une personne ne répond pas ou pas assez bien à la thérapie combinée ci-dessus (ce qui signifie que l’inflammation n’est pas bien maîtrisée), elle passe alors à un autre ARMM-sc ou à une autre combinaison, à un ARMM-bo ou à un ARMM-sci (un seul est utilisé à la fois). Ils sont généralement utilisés en association avec le méthotrexate.
Cette approche médicamenteuse est très similaire à celle utilisée pour traiter le cancer. Dans le cas du cancer, un traitement médicamenteux agressif est utilisé pour stopper le développement d’une tumeur ou d’une lésion ou en réduire la taille. Dans le cas de la PR, un traitement médicamenteux précoce et agressif est utilisé pour arrêter ou réduire considérablement l’inflammation - l’inflammation est l’équivalent d’une tumeur.
2. Traitements non médicamenteuxs
Outre les médicaments, un plan de traitement complet de la PR comprend plusieurs éléments importants. La prise en charge de votre maladie nécessite de veiller à ce que votre corps soit aussi sain et fort que possible. Cela signifie que vous devez manger des aliments nutritifs, consommer suffisamment de vitamines et de minéraux, maintenir un poids santé, cesser de fumer, faire des exercices physiques appropriés et rendre votre environnement familial et professionnel aussi favorable et facile d’accès que possible.
La nutrition
Le maintien d’un régime alimentaire équilibré peut aider à lutter contre l’arthrite et favoriser la santé en général. Il est important de noter que les choix alimentaires sont très personnels. Ce qui convient à certains peut ne pas convenir à d’autres. De nombreux autres facteurs - tels que la culture, la biologie et l’accès aux ressources - peuvent avoir une incidence sur les choix alimentaires.
l'exercise
L’activité physique désigne tout mouvement qui demande à vos muscles de travailler et de dépenser de l’énergie. L’exercice est une activité physique planifiée, structurée et ciblée. L’objectif de l’exercice est de maintenir et d’améliorer les composantes de la condition physique : l’endurance, la force, la souplesse et la composition corporelle. Toute activité physique n’est pas forcément un exercice, et l’exercice est susceptible d’être d’une intensité (niveau d’effort) plus élevée que l’activité physique de loisir.
Les pratiques de guérison autochtones5
Selon la First Nations Health Authority, la guérison traditionnelle « fait référence aux pratiques, approches, connaissances et croyances en matière de santé qui intègrent les principes de guérison et de bien-être des Premières Nations au moyen de cérémonies, de médicaments à base de plantes, d’animaux ou de minéraux, de thérapies énergétiques, telles que les danses cérémonielles, et de techniques physiques et manuelles ». Pour les personnes atteintes de PR et issues de cultures qui utilisent des pratiques de guérison traditionnelles ou des thérapies non conventionnelles, il est important de discuter de ces options avec les fournisseurs de soins de santé lors de l’élaboration d’un plan de traitement centré sur le patient.4
L’ergothérapie
L’ergothérapeute aide à résoudre les problèmes qui entravent la capacité d’une personne à faire ce qui est important pour elle, c’est-à-dire des choses quotidiennes comme prendre soin de soi (s’habiller, manger, se déplacer), être productif (aller au travail ou à l’école, participer à la vie de la communauté) et participer à des activités de loisir (sports, activités sociales).
La physiothérapie/physiothérapeute
Un physiothérapeute formé à la PR est la personne idéale pour recommander un programme d’exercices sûr et efficace aux personnes atteintes de la maladie. Si vous n’avez pas accès à un physiothérapeute, un professeur d’éducation physique ou un entraîneur peut également vous donner des conseils généraux en matière d’exercices.
Le cannabis médicinal6
Pour les personnes souffrant d’arthrite, le cannabis médicinal peut aider à soulager certains symptômes de la maladie, comme la douleur, et à améliorer l’humeur et le sommeil. Bien que le cannabis médicinal soit une option de traitement légale de l’arthrite depuis 2021, il n’a pas été soumis à l’examen standard requis pour l’approbation d’un médicament par Santé Canada. En l’absence d’études examinant les effets du cannabis médicinal chez les patients atteints de maladies rhumatismales, les patients peuvent consulter l’énoncé de position de la Société canadienne de rhumatologie ici.
Le sommeil et la fatigue
Chez les personnes atteintes de PR, on observe généralement plusieurs articulations enflammées en permanence. L’inflammation à l’intérieur du corps peut entraîner une faiblesse physique générale, de la somnolence et de l’épuisement. Cette sensation de fatigue extrême est également appelée « lassitude ». Pour certaines personnes, il s’agit du pire symptôme de la maladie.
Parfois, la lassitude reste un problème majeur, même si la personne adapte son emploi du temps, fait de l’exercice physique et reçoit le soutien d’autres personnes. Une aide professionnelle peut être envisagée, par exemple sous la forme d’un traitement psychologique ou d’ergothérapie. Certains programmes spécialisés ont été conçus spécifiquement pour les personnes atteintes de PR et souffrant de lassitude.
L’arrêt du tabagisme
Les preuves que la pollution de l’air ambiant est associée au développement de la PR sont de plus en plus nombreuses. Lors du Congrès européen annuel de rhumatologie en 2021, une vaste étude de population portant sur des femmes françaises a révélé que l’exposition passive au tabagisme pendant l’enfance ou à l’âge adulte augmentait le risque de développer la PR.7 Une autre étude a conclu que la pollution de l’air ambiant pouvait entraîner une mauvaise réponse au traitement par médicaments biologiques.8 Le gouvernement du Canada fournit ici une liste de ressources par province ou territoire.
La réduction du stress
Les personnes atteintes de PR peuvent éprouver des niveaux de stress plus élevés que celles qui ne souffrent pas d’une maladie chronique, en raison de la réduction de la qualité de vie, de l’invalidité et de l’incapacité à travailler autant ou pas du tout, ou à prendre part à leurs activités habituelles. Les symptômes du stress comprennent des sentiments d’irritabilité, des changements dans les habitudes de sommeil, des fluctuations de poids, des pensées négatives et une perte d’intérêt. Voici quelques stratégies pour gérer le stress et la PR :
Pour les personnes souffrant d’arthrite, l’activité active de la maladie rend difficile la préparation et la consommation d’une grande variété d’aliments nécessaires au maintien de niveaux adéquats de vitamines et de minéraux dans l’organisme. Un médecin ou un diététicien agréé peut répondre à vos questions sur la mise en place d’un régime riche en vitamines.
Les soins et l’hygiène dentaires
Des rapports indiquent que, d’après les données cliniques, les infections bucco-dentaires peuvent provoquer ou aggraver de nombreuses maladies, telles que la polyarthrite rhumatoïde, les maladies cardiaques et les maladies cutanées, oculaires et rénales.12 Un dentiste ou un hygiéniste dentaire peut répondre à vos questions ou à vos inquiétudes concernant votre santé bucco-dentaire.
Ressources pour vous aider dans votre parcours avec la polyarthrite rhumatoïde
References
Le comité ACE s’engage à utiliser un langage inclusif, exempt de mots, de phrases et de ton qui reflètent des points de vue discriminatoires ou empreints de stéréotypes à l’égard de personnes ou de groupes sous-représentés. Afin d’éviter les préjugés ou l’utilisation d’un langage qui s’approprie d’autres cultures en ce qui concerne la santé et le bien-être des peuples autochtones, le comité ACE consulte des conseillers autochtones pour s’assurer que son site Web et d’autres documents écrits utilisent des termes et des expressions qui correspondent aux identités autochtones et qui sont culturellement appropriés. |
La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une maladie auto-immune systémique dans laquelle le système immunitaire d’une personne attaque la paroi des articulations, provoquant une inflammation et des douleurs. Si elle n’est pas traitée, elle peut entraîner des lésions chroniques et un handicap. On ne connaît pas encore les causes de la PR, mais les scientifiques pensent que de multiples facteurs se conjuguent pour exposer les personnes à ce risque, notamment :
- Le genre
- L’âge
- La génétique (antécédents familiaux de PR ou d’autres maladies auto-immunes)
- L’environnement
- Le stress
- Une mauvaise dentition (soins et hygiène dentaires)
- Le tabagisme
- L’obésité
Une personne chez qui on vient de diagnostiquer la PR présente généralement un ou plusieurs des symptômes suivants :
- Douleur, gonflement, rougeur et chaleur dans les petites articulations des mains et des pieds, souvent les mêmes des deux côtés;
- Raideur matinale, s’améliorant progressivement au fil des heures durant la journée;
- Diminution de la fonction et perte de mobilité des articulations touchées;
- Fatigue intense.
Qui peut être atteint de polyarthrite rhumatoïde ?
La polyarthrite rhumatoïde est diagnostiquée chez environ une personne sur cent au Canada, deux fois plus souvent chez les femmes que chez les hommes. En général, le diagnostic est posé entre 20 et 50 ans, mais la polyarthrite rhumatoïde peut apparaître à tout âge, à partir de l’âge adulte.
Des études canadiennes ont démontré que la PR est plus fréquente chez les peuples autochtones que chez les peuples non autochtones.1 Les peuples autochtones sont trois fois plus susceptibles de développer la PR et sont souvent plus jeunes au moment du diagnostic, ce qui signifie qu’ils souffrent plus longtemps de cette maladie.2
Obtenir un diagnostic de polyarthrite rhumatoïde
Une personne présentant des symptômes de polyarthrite rhumatoïde doit d’abord consulter son médecin de famille. Après une anamnèse et un examen physique, si l’on soupçonne la présence de PR, la personne doit être orientée vers un spécialiste de l’arthrite, appelé « rhumatologue ».
Lors de la première visite chez le rhumatologue, celui-ci examinera l’ensemble des antécédents médicaux et posera des questions détaillées sur les symptômes. Un examen physique complet, comprenant un examen des articulations, y compris des pieds, peut suivre. Chaque médecin a besoin de recueillir le point de vue de la personne qui présente les symptômes pour s’assurer qu’il dispose d’un tableau complet de la situation. Le diagnostic de PR relève presque de l’art, car il n’existe pas d’analyses de sang permettant de confirmer la présence de la maladie, contrairement à ce qui est le cas pour d’autres affections.
Il est très important que la personne qui ressent les symptômes les décrive soigneusement.
Là encore, la polyarthrite rhumatoïde présente plusieurs symptômes « caractéristiques » lorsque la maladie se manifeste pour la première fois. Ces symptômes sont les suivants :
- Raideur matinale, durant plus de 45 minutes;
- Douleur et/ou inflammation dans les mêmes articulations des deux côtés du corps;
- Douleur dans trois articulations ou plus en même temps;
- Perte de mobilité dans les articulations touchées;
- Fatigue intense.
- Une échographie de l’articulation pour détecter un gonflement de l’articulation que l’examen de routine n’a pas permis de déceler;
- Des analyses de sang pour vérifier la présence d’une inflammation. En même temps, il pourra demander des analyses de sang pour évaluer le fonctionnement de votre foie, de votre moelle osseuse et de vos reins avant de commencer le traitement. Il recherchera également des « anticorps » qui peuvent parfois prédire si la maladie risque de s’aggraver;
- Des radiographies de référence des mains, des pieds et du thorax pour détecter les premières lésions ou destructions articulaires;
- Un examen du liquide articulaire, ou « arthrocentèse », qui consiste à prélever une petite quantité de liquide articulaire à l’aide d’une aiguille, puis à l’analyser en laboratoire.
Traitement de la polyarthrite rhumatoïdes
Une fois que le rhumatologue a posé le diagnostic de PR, il existe des traitements efficaces pour aider la personne à gérer les symptômes et à minimiser les lésions articulaires. Bien qu’il n’existe pas de remède connu pour la PR, un rhumatologue et d’autres professionnels de la santé spécialisés dans le domaine de l’arthrite peuvent aider à élaborer un plan de traitement complet qui comprend généralement des renseignements sur la maladie, des médicaments, de la physiothérapie et de l’ergothérapie, des changements de mode de vie, des stratégies d’autogestion de la santé et des pratiques de guérison autochtones.
Les personnes atteintes de PR active, de modérée à sévère, étant exposées à un risque élevé de lésions articulaires causées par la maladie, il est très important qu’elles intègrent leur plan de traitement dans leur vie. Les habitudes favorisant la santé et les pratiques de bien-être peuvent contribuer à préserver la fonction physique et à bénéficier de la meilleure qualité de vie possible. En outre, pour les groupes ethniques diversifiés, le traitement de l’arthrite nécessite des approches sensibles et pertinentes sur le plan culturel, qui intègrent des pratiques de guérison traditionnelles ou des thérapies non conventionnelles. La recherche indique que les modèles adaptés à la culture peuvent être plus efficaces pour combler les lacunes en matière de soins et optimiser les résultats de santé des peuples autochtones souffrant d’arthrite et d’autres comorbidités.3
1. Traitements médicamenteuxs
Il existe six grands groupes de médicaments utilisés pour gérer les symptômes de la PR et la traiter. Il s’agit :
- Des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), tels que l’ibuprofène (par exemple Advil® ou Motrin IB®), le naproxène (ou Naprosyn®) et le diclofénac (ou Voltaren® et Arthrotec®);
- Des inhibiteurs de la COX-2, tels que le célécoxib (Celebrex®);
- Des corticostéroïdes, y compris la prednisone et les injections intra-articulaires de cortisone;
- Des antirhumatismaux modificateurs de la maladie de synthèse conventionnels (ARMM-sc), notamment le méthotrexate, la sulfasalazine, l’hydroxychloroquine, le léflunomide et l’azathioprine;
- Des antirhumatismaux modificateurs de la maladie biologiques (ARMM-bo), notamment l’abatacept (Orencia®), l’adalimumab (Amgevita®, Hadlima®, Hulio®, Humira®, Hyrimoz®, Idacio®, Simlandi®), l’anakinra (Kineret®), le certolizumab pégol (Cimzia®), l’étanercept (Brenzys®, Enbrel®, Erelzi®), le golimumab (Simponi®), l’infliximab (Avsola®, Inflectra®, Remicade®, Remsima®SC, Renflexis®), le rituximab (Riabni®, Rituxan®, Riximyo®, Ruxience, Truxima®), le sarilumab (Kevzara®) et le tocilizumab (Actemra®);
- Des antirhumatismaux modificateurs de la maladie de synthèse ciblés (ARMM-sci), notamment le baricitinib (Olumiant®), le tofacitinib (Xeljanz®) et l’upadacitinib (Rinvoq®).
Étape 1:
Une personne chez qui l’on vient de diagnostiquer une polyarthrite rhumatoïde de modérée à sévère commence généralement par prendre du méthotrexate, et éventuellement un ou deux autres ARMM tels que la sulfasalazine et l’hydroxychloroquine en association (trithérapie). En attendant que les médicaments fassent effet, un AINS ou un inhibiteur de la COX-2 ou, dans certains cas, la prednisone, peuvent être utilisés pour réduire rapidement l’inflammation.
Étape 2:
Si une personne ne répond pas ou pas assez bien à la thérapie combinée ci-dessus (ce qui signifie que l’inflammation n’est pas bien maîtrisée), elle passe alors à un autre ARMM-sc ou à une autre combinaison, à un ARMM-bo ou à un ARMM-sci (un seul est utilisé à la fois). Ils sont généralement utilisés en association avec le méthotrexate.
Cette approche médicamenteuse est très similaire à celle utilisée pour traiter le cancer. Dans le cas du cancer, un traitement médicamenteux agressif est utilisé pour stopper le développement d’une tumeur ou d’une lésion ou en réduire la taille. Dans le cas de la PR, un traitement médicamenteux précoce et agressif est utilisé pour arrêter ou réduire considérablement l’inflammation - l’inflammation est l’équivalent d’une tumeur.
2. Traitements non médicamenteuxs
Outre les médicaments, un plan de traitement complet de la PR comprend plusieurs éléments importants. La prise en charge de votre maladie nécessite de veiller à ce que votre corps soit aussi sain et fort que possible. Cela signifie que vous devez manger des aliments nutritifs, consommer suffisamment de vitamines et de minéraux, maintenir un poids santé, cesser de fumer, faire des exercices physiques appropriés et rendre votre environnement familial et professionnel aussi favorable et facile d’accès que possible.
La nutrition
Le maintien d’un régime alimentaire équilibré peut aider à lutter contre l’arthrite et favoriser la santé en général. Il est important de noter que les choix alimentaires sont très personnels. Ce qui convient à certains peut ne pas convenir à d’autres. De nombreux autres facteurs - tels que la culture, la biologie et l’accès aux ressources - peuvent avoir une incidence sur les choix alimentaires.
l'exercise
L’activité physique désigne tout mouvement qui demande à vos muscles de travailler et de dépenser de l’énergie. L’exercice est une activité physique planifiée, structurée et ciblée. L’objectif de l’exercice est de maintenir et d’améliorer les composantes de la condition physique : l’endurance, la force, la souplesse et la composition corporelle. Toute activité physique n’est pas forcément un exercice, et l’exercice est susceptible d’être d’une intensité (niveau d’effort) plus élevée que l’activité physique de loisir.
Les pratiques de guérison autochtones5
Selon la First Nations Health Authority, la guérison traditionnelle « fait référence aux pratiques, approches, connaissances et croyances en matière de santé qui intègrent les principes de guérison et de bien-être des Premières Nations au moyen de cérémonies, de médicaments à base de plantes, d’animaux ou de minéraux, de thérapies énergétiques, telles que les danses cérémonielles, et de techniques physiques et manuelles ». Pour les personnes atteintes de PR et issues de cultures qui utilisent des pratiques de guérison traditionnelles ou des thérapies non conventionnelles, il est important de discuter de ces options avec les fournisseurs de soins de santé lors de l’élaboration d’un plan de traitement centré sur le patient.4
L’ergothérapie
L’ergothérapeute aide à résoudre les problèmes qui entravent la capacité d’une personne à faire ce qui est important pour elle, c’est-à-dire des choses quotidiennes comme prendre soin de soi (s’habiller, manger, se déplacer), être productif (aller au travail ou à l’école, participer à la vie de la communauté) et participer à des activités de loisir (sports, activités sociales).
La physiothérapie/physiothérapeute
Un physiothérapeute formé à la PR est la personne idéale pour recommander un programme d’exercices sûr et efficace aux personnes atteintes de la maladie. Si vous n’avez pas accès à un physiothérapeute, un professeur d’éducation physique ou un entraîneur peut également vous donner des conseils généraux en matière d’exercices.
Le cannabis médicinal6
Pour les personnes souffrant d’arthrite, le cannabis médicinal peut aider à soulager certains symptômes de la maladie, comme la douleur, et à améliorer l’humeur et le sommeil. Bien que le cannabis médicinal soit une option de traitement légale de l’arthrite depuis 2021, il n’a pas été soumis à l’examen standard requis pour l’approbation d’un médicament par Santé Canada. En l’absence d’études examinant les effets du cannabis médicinal chez les patients atteints de maladies rhumatismales, les patients peuvent consulter l’énoncé de position de la Société canadienne de rhumatologie ici.
Le sommeil et la fatigue
Chez les personnes atteintes de PR, on observe généralement plusieurs articulations enflammées en permanence. L’inflammation à l’intérieur du corps peut entraîner une faiblesse physique générale, de la somnolence et de l’épuisement. Cette sensation de fatigue extrême est également appelée « lassitude ». Pour certaines personnes, il s’agit du pire symptôme de la maladie.
Parfois, la lassitude reste un problème majeur, même si la personne adapte son emploi du temps, fait de l’exercice physique et reçoit le soutien d’autres personnes. Une aide professionnelle peut être envisagée, par exemple sous la forme d’un traitement psychologique ou d’ergothérapie. Certains programmes spécialisés ont été conçus spécifiquement pour les personnes atteintes de PR et souffrant de lassitude.
L’arrêt du tabagisme
Les preuves que la pollution de l’air ambiant est associée au développement de la PR sont de plus en plus nombreuses. Lors du Congrès européen annuel de rhumatologie en 2021, une vaste étude de population portant sur des femmes françaises a révélé que l’exposition passive au tabagisme pendant l’enfance ou à l’âge adulte augmentait le risque de développer la PR.7 Une autre étude a conclu que la pollution de l’air ambiant pouvait entraîner une mauvaise réponse au traitement par médicaments biologiques.8 Le gouvernement du Canada fournit ici une liste de ressources par province ou territoire.
La réduction du stress
Les personnes atteintes de PR peuvent éprouver des niveaux de stress plus élevés que celles qui ne souffrent pas d’une maladie chronique, en raison de la réduction de la qualité de vie, de l’invalidité et de l’incapacité à travailler autant ou pas du tout, ou à prendre part à leurs activités habituelles. Les symptômes du stress comprennent des sentiments d’irritabilité, des changements dans les habitudes de sommeil, des fluctuations de poids, des pensées négatives et une perte d’intérêt. Voici quelques stratégies pour gérer le stress et la PR :
- Reposez-vous régulièrement et faites de l’exercice;.
- Demandez à votre famille et à vos amis de vous aider dans vos tâches ménagères ou de réduire votre charge de travail;
- Planifiez votre journée en fonction de votre état d’esprit;
- Adoptez des pratiques de pleine conscience : soyez pleinement conscient de votre corps et de vos actions afin de ne pas réagir de manière excessive à votre environnement;
- Trouvez un moyen d’exprimer ce que vous ressentez - parlez aux autres, écrivez dans un journal, pleurez, allez courir ou riez;
- Pratiquez des techniques de respiration pour vous détendre;
- Envisagez d’obtenir le soutien d’un conseiller, d’un travailleur social, d’un professionnel paramédical ou d’un professionnel de la santé mentale.
Pour les personnes souffrant d’arthrite, l’activité active de la maladie rend difficile la préparation et la consommation d’une grande variété d’aliments nécessaires au maintien de niveaux adéquats de vitamines et de minéraux dans l’organisme. Un médecin ou un diététicien agréé peut répondre à vos questions sur la mise en place d’un régime riche en vitamines.
Les soins et l’hygiène dentaires
Des rapports indiquent que, d’après les données cliniques, les infections bucco-dentaires peuvent provoquer ou aggraver de nombreuses maladies, telles que la polyarthrite rhumatoïde, les maladies cardiaques et les maladies cutanées, oculaires et rénales.12 Un dentiste ou un hygiéniste dentaire peut répondre à vos questions ou à vos inquiétudes concernant votre santé bucco-dentaire.
Ressources pour vous aider dans votre parcours avec la polyarthrite rhumatoïde
- Priorités du comité ACE en matière de politique publique : Modèles de soinse
- Comité ACE : Programme Éducation JointHealth™ en ligne Le comité ACE a développé le cours Éd JointHealth™ – Plan de cours, polyarthrite rhumatoïde pour aider les personnes atteintes de PR à en apprendre plus sur leur maladie
- Comité ACE : Arthrite et santé mentale : une relation complexe
- Directives canadiennes en matière de mouvement sur 24 heures pour les adultes
- Association canadienne pour la santé mentale
- Canadian Sleep & Circadian Network – Ressources sur le sommeil et la santé
- The Science of Mindfulness (en anglais seulement)
References
1 | Barnabe et al (2017). Inflammatory Arthritis Prevalence and Health Services Use in the First Nations and Non-First Nations Populations of Alberta, Canada (en anglais seulement) https://onlinelibrary.wiley.com/doi/epdf/10.1002/acr.22959 |
2 | Hitchon et al (2020). Prevalence and Incidence of Rheumatoid Arthritis in Canadian First Nations and Non–First Nations People. A Population-Based Study. (en anglais seulement) https://journals.lww.com/jclinrheum/Fulltext/2020/08000/Prevalence_and_Incidence_of_Rheumatoid_Arthritis.2.aspx |
3 | Umaefulam et al (2022). Aperçu – Agente de liaison avec les personnes atteintes d’arthrite : un rôle important dans la prestation de soins à des patients des collectivités des Premières Nations https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/rapports-publications/promotion-sante-prevention-maladies-chroniques-canada-recherche-politiques-pratiques/vol-41-no-6-2021/liaison-arthrite-prestation-soins-collectivites-premieres-nations.html |
4 | Oulanova & Moodley (2010). Navigating Two Worlds: Experiences of Counsellors Who Integrate Aboriginal Traditional Healing Practices. (en anglais seulement) https://files.eric.ed.gov/fulltext/EJ912087.pdf |
5 | Traditional Wellness and healing. https://www.fnha.ca/what-we-do/health-system/traditional-wellness-and-healing |
6 | Énoncé de position de la Société canadienne de rhumatologie (SCR) sur l’utilisation du cannabis à des fins médicales pour les maladies rhumatismales https://rheum.ca/fr/resources/publications/enonce-de-position-de-la-societe-canadienne-de-rhumatologie-scr-sur-lutilisation-du-cannabis-a-des-fins-medicales-pour-les-maladies-rhumatismales/ |
7 | Nguyen , et al. Association between passive smoking in childhood and adulthood, and rheumatoid arthritis: results from the French E3N-EPIC cohort study. Presented at EULAR 2021; abstract OP0012. |
8 | Adami, et al. Air pollution is a predictor of poor response to biological therapies in chronic inflammatory arthritis. Presented at EULAR 2021; poster POS0644. (en anglais seulement) |
9 | McKenna, Treatment of moderate rheumatoid arthritis. (en anglais seulement) https://doi.org/10.1093/rheumatology/keab582 |
10 | Lacaille et al. (2004). Identification of modifiable work‐related factors that influence the risk of work disability in rheumatoid arthritis. (en anglais seulement) https://doi.org/10.1002/art.20690 |
11 | Wolfe, & Hawley (1998). The longterm outcomes of rheumatoid arthritis: Work disability: a prospective 18 year study of 823 patients. (en anglais seulement) |
12 | Shafer William G., Hine Maynard K., Levy Barnet M. Spread of oral infection. A textbook of oral pathology. (4e édition) 1993:511–27. Chapter 9. (en anglais seulement) |