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À propos du lupus (lupus érythémateux disséminé ou « LED »)

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Qu’est-ce que le lupus ?

Le lupus érythémateux disséminé (LED) survient lorsque le système immunitaire commence à mal fonctionner et à attaquer les tissus sains de diverses parties du corps, provoquant une inflammation et des lésions. Les zones touchées peuvent être la peau, les articulations, les muscles, les reins, les poumons, le cœur, les vaisseaux sanguins et le cerveau.

Qui peut être atteint de lupus ?

Le lupus est le nom donné à un groupe de maladies immunitaires chroniques. Il touche un Canadien sur 1 0002. Comme beaucoup d’autres formes d’arthrite, le lupus est plus fréquent chez les femmes que chez les hommes - les femmes développent le lupus environ dix fois plus souvent que les hommes. Bien que le lupus puisse frapper à tout âge, il tend à se manifester le plus souvent entre 15 et 45 ans2. La médecine institutionnelle et les clivages socio-économiques ont entraîné des disparités en matière de santé pour certains groupes ethniques minoritaires3,4. Par exemple, la recherche a démontré que les femmes autochtones âgées de plus de 45 ans ont une prévalence de LED deux fois plus élevée et une activité de la maladie plus importante que les femmes non autochtones1. La cause de cette disparité est probablement enracinée dans des siècles d’injustice et de traumatisme intergénérationnel qui ne peuvent être résolus qu’en restructurant les soins et en veillant à ce que les peuples autochtones soient entendus et participent à la prise de décision5,6,7.

Bien que la cause exacte du lupus reste inconnue, les chercheurs pensent que de nombreux facteurs peuvent déclencher la maladie, seuls ou en combinaison les uns avec les autres. Il s’agit notamment de la génétique, des hormones, de certains types d’antibiotiques et d’autres médicaments, du stress prolongé et sévère, des virus et de l’exposition au soleil1.

Les principaux symptômes du lupus

Le lupus pouvant toucher diverses parties du corps, la maladie se présente souvent de manière très différente d’une personne à l’autre. C’est pourquoi le lupus est une maladie souvent difficile à diagnostiquer. En présence d’au moins trois signes avant-coureurs de lupus, il est préférable de consulter un médecin.

Les signes avant-coureurs sont notamment les suivants1 :
  • Fatigue ou manque d’énergie;
  • Éruption cutanée, en particulier en cas d’exposition au soleil;
  • Articulations gonflées, raides et douloureuses;
  • Fièvre;
  • Perte d’appétit ou de poids;
  • Ulcères dans la bouche et/ou le nez, généralement indolores;
  • Douleur dans la poitrine en s’allongeant ou en respirant profondément;
  • Faible numération sanguine, y compris anémie (manque de fer).
Obtenir un diagnostic de lupus

Bien qu’il n’existe pas de test unique pour diagnostiquer le lupus, plusieurs analyses sanguines sont disponibles pour aider les médecins à déterminer si une personne est atteinte ou non de lupus. Ces tests, jumelés à d’autres facteurs tels que les symptômes physiques et parfois les antécédents familiaux, peuvent aider les médecins à poser un diagnostic de lupus8.

Si un médecin soupçonne la présence de lupus, la personne doit être orientée vers un rhumatologue, un spécialiste du traitement de l’arthrite. Les rhumatologues ont suivi de nombreuses années de formation supplémentaire en plus de leur cursus médical habituel et sont experts dans le diagnostic et le traitement du lupus.

Traitement du lupus

Une fois le diagnostic posé, il existe des stratégies de prise en charge efficaces et personnalisées. Bien qu’il n’y ait pas de remède connu pour le lupus, le contrôle des symptômes et l’optimisation de la qualité de vie devraient être l’objectif à atteindre.

Médicaments

Il existe cinq grands groupes de médicaments utilisés pour gérer les symptômes et traiter le lupus. Il s’agit de9 :
  • Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), tels que l’ibuprofène (p. ex., Advil® ou Motrin IB®), le naproxène (ou Naprosyn®), le diclofénac (ou Voltaren® et Arthrotec®);
  • Hydroxychloroquine (Plaquenil®);
  • Méthotrexate;
  • Corticostéroïdes, tels que la prednisone;
  • Médicaments immunosuppresseurs, tels que le cyclophosphamide (Cytoxan®, Procytox ®) et l’azathioprine (Imuran®), et le mycophénolate mofétil (CellCept®).
Le plus souvent, le lupus peut être contrôlé à l’aide d’un ou d’une combinaison des quatre premiers groupes de médicaments.
  • Dans les cas les plus légers, l’hydroxychloroquine ou les AINS peuvent suffire à contrôler les symptômes. Les corticostéroïdes sont très efficaces pour contrôler le lupus, mais l’hydroxychloroquine, le méthotrexate et l’azathioprine peuvent être plus sûrs à long terme;
  • Dans les cas très graves de lupus, des corticostéroïdes et un agent immunosuppresseur peuvent s’avérer nécessaires.
Bonnes nouvelles pour les personnes atteintes de lupus et leurs rhumatologues : de nombreux nouveaux médicaments font l’objet de recherches. Deux modificateurs de la réponse biologique - l’abatacept (Orencia®) et le rituximab (Rituxan®) - font l’objet d’études actives; ces deux médicaments sont actuellement utilisés pour traiter la polyarthrite rhumatoïde ainsi que d’autres formes d’arthrite inflammatoire et pourraient s’avérer bénéfiques pour les personnes atteintes de lupus10.

Protection solaire11

La sensibilité à la lumière (appelée « photosensibilité ») est fréquente. Environ 40 à 70 % des personnes atteintes de lupus constateront que leur maladie s’aggrave lorsqu’elles sont exposées aux rayons UV du soleil ou de la lumière artificielle. Un moyen simple de prévenir les poussées est d’appliquer une crème solaire avec un facteur de protection de la peau (FPS) de 30 ou plus avant de s’exposer au soleil. L’application d’une quantité appropriée de crème solaire sur le visage et sur toutes les zones de la peau (le soleil passe à travers les couches fines de vêtements) s’est avérée efficace.

Changement de mode de vie12

Le maintien d’un mode de vie sain est un élément essentiel de tout plan de traitement du lupus. Une mauvaise alimentation, l’inactivité et un niveau élevé de stress peuvent favoriser les poussées d’activité de la maladie. Une alimentation saine, des mouvements agréables et des techniques de relaxation telles que la méditation et la pleine conscience sont fortement recommandés.

Pour de plus amples renseignements sur le lupus, visitez le site Web de Lupus Canada à l’adresse www.lupuscanada.org (en anglais seulement).

Points essentiels à retenir au sujet du lupus

  • Un diagnostic précoce peut être intimidant mais incroyablement bénéfique, car il permet aux personnes concernées d’apprendre et de développer des compétences pour gérer leur maladie;
  • Il est important de savoir que le traitement du lupus n’est pas une approche unique. Il faut une bonne communication avec le rhumatologue et de la patience pour trouver le bon équilibre entre les médicaments, les aliments nutritifs et les activités physiques qui permettent de contrôler au mieux la maladie;
  • Un diagnostic précoce et un plan de traitement personnalisé peuvent contribuer à protéger les articulations et à réduire le temps passé à prendre de fortes doses de médicaments.
Références
1ACR website (en anglais seulement)
2Lupus Canada website (en anglais seulement)
3Barnabe et al. (2012). Prevalence of systemic lupus erythematosus and systemic sclerosis in the First Nations population of Alberta, Canada. (en anglais seulement) https://doi.org/10.1002/acr.20656
4Hurd and Barnabe. (2017). Systematic review of rheumatic disease phenotypes and outcomes in the Indigenous populations of Canada, the USA, Australia and New Zealand. (en anglais seulement) https://doi.org/10.1007/s00296-016-3623-z
5Isobel et al. (2019). Preventing intergenerational trauma transmission: A critical interpretive synthesis. (en anglais seulement) https://jps.library.utoronto.ca/index.php/ijih/article/view/28987
6Bombay et al. (2009). Intergenerational trauma: Convergence of multiple processes among First Nations peoples in Canada. (en anglais seulement) https://doi.org/10.1111/jocn.14735
7Williams & Rucker. (2000). Understanding and addressing racial disparities in health care. (en anglais seulement) https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/11481746/
8Mosca et al. (2019). How do patients with newly diagnosed systemic lupus erythematosus present? A multicenter cohort of early systemic lupus erythematosus to inform the development of new classification criteria. (en anglais seulement) https://doi.org/10.1002/art.40674
9Ruiz-Irastorza & Bertsias (2020). Treating systemic lupus erythematosus in the 21st century: new drugs and new perspectives on old drugs. (en anglais seulement) https://doi.org/10.1093/rheumatology/keaa403
10Fanouriakis et al. (2019). 2019 update of the EULAR recommendations for the management of systemic lupus erythematosus. (en anglais seulement) http://dx.doi.org/10.1136/annrheumdis-2019-215089
11Resource Center on Lupus website (en anglais seulement)
12Huerta et al. (2016). Healthy lifestyle habits for patients with systemic lupus erythematosus: a systemic review. In Seminars in arthritis and rheumatism. (en anglais seulement) https://doi.org/10.1016/j.semarthrit.2015.09.003