À propos de la goutte
Qu’est-ce que la goutte ?
La goutte est une forme d’arthrite causée par l’accumulation dans l’organisme d’un cristal appelé acide urique. Normalement, l’acide urique est métabolisé par les reins et éliminé du corps par l’urine. Dans le cas de la goutte, les reins n’éliminent pas suffisamment bien l’acide urique, ou chez certaines personnes atteintes de goutte, une trop grande quantité d’acide urique est produite. Des niveaux chroniquement élevés d’acide urique dans le sang forment des cristaux, qui se déposent ensuite dans les articulations, et parfois aussi dans les tendons et la peau.
Les principaux symptômes de la goutte
Ces dépôts peuvent provoquer des douleurs - souvent sévères - et des gonflements dans la ou les régions touchées. Les symptômes de la goutte apparaissent très rapidement et la douleur et le gonflement sont souvent importants. Les premiers symptômes de la goutte sont les suivants1,2:
Qui peut être atteint de goutte ?
On estime que la goutte touche 1 à 4 % de la population générale; cependant, les hommes sont deux à six fois plus susceptibles de souffrir de goutte que les femmes. Elle peut frapper à tout âge, mais a tendance à toucher les hommes après la quarantaine et les femmes après la ménopause, ce qui fait de l’âge un facteur de risque3.
Il semble également que le fardeau de la maladie soit démesurément lourd pour les minorités ethniques en raison de sa prévalence accrue et de la piètre qualité des soins qui leur sont prodigués10. Des études antérieures ont révélé que les Chinois Hmong aux États-Unis11, les peuples autochtones de l’Alberta au Canada12 et les Maori de Nouvelle-Zélande ont une prévalence plus élevée de goutte13.
Le risque de souffrir de goutte augmente si une personne affiche un surplus de poids ou est considérée comme obèse, ou si elle souffre d’un ou de plusieurs autres problèmes de santé1,2:
Certaines personnes atteintes de goutte ont des « crises » fréquentes, mais d’autres peuvent passer des années sans en avoir. Lorsque la goutte n’est pas prise en charge au moyen d’un traitement continu, les crises peuvent devenir plus fréquentes et durer plus longtemps. Les crises répétées peuvent se produire dans la ou les mêmes articulations ou se propager à d’autres articulations, affectant considérablement la qualité de vie de la personne. Les crises de goutte répétées finissent généralement par endommager les articulations et des dépôts peuvent se former dans la peau et d’autres organes.
Obtenir un diagnostic de goutte
Les médecins utilisent plusieurs méthodes pour poser un diagnostic de goutte :
Une fois qu’un médecin a confirmé le diagnostic de goutte, il existe plusieurs méthodes simples et efficaces pour aider à gérer les symptômes et prévenir les futures crises de goutte. Il s’agit notamment du régime alimentaire, des changements de mode de vie et des médicaments.
Régime alimentaire1,2
Certains changements simples dans le régime alimentaire peuvent aider à réduire les niveaux d’acide urique dans le corps. Les personnes atteintes de goutte doivent éviter les aliments riches en purine, un produit chimique qui se transforme en acide urique dans l’organisme. Ces aliments comprennent les viandes rouges et certains types de fruits de mer, en particulier les abats, comme le foie, les reins et la cervelle, ainsi que les crustacés. Tous les aliments à base de plantes peuvent être consommés par les personnes souffrant de goutte. Les cerises ou le jus de cerise peuvent favoriser l’excrétion de l’acide urique.
La consommation d’alcool, en particulier de bière et de spiritueux, est associée à une activité accrue de la maladie. Si vous souffrez de goutte, vous devez discuter franchement et honnêtement de vos habitudes de consommation d’alcool avec votre médecin.
En outre, il est très important pour les personnes atteintes de goutte d’éviter de se déshydrater, ce qui se produit plus souvent par temps chaud ou lors de la consommation d’alcool. Les personnes souffrant de goutte doivent éviter la déshydratation, car des recherches préliminaires ont démontré qu’un faible apport en eau est associé à l’hyperuricémie9.
Poids santé8
Le maintien d’un poids corporel sain est une autre composante essentielle d’un plan de traitement bien équilibré contre la goutte. Chez les personnes en surpoids, la perte de poids peut contribuer à limiter le risque de crises de goutte récurrentes.
Médicament1,2
Il existe plusieurs grands types de médicaments utilisés dans le cadre du traitement et de la gestion à long terme de la goutte. Il s’agit notamment de médicaments destinés à réduire l’inflammation et de médicaments utilisés entre les crises ou pour les prévenir.
Prévention8
Une fois que la crise de goutte initiale s’est calmée, il existe plusieurs types de médicaments qui permettent de réduire les niveaux d’acide urique dans l’organisme. Ces médicaments sont fortement recommandés pour les personnes ayant subi trois crises de goutte malgré un changement de mode de vie. Ces médicaments aident à prévenir les crises de goutte et, en fin de compte, à minimiser les dommages articulaires à long terme qui sont le résultat direct de la maladie non traitée. Ces médicaments réduisent la production d’acide urique.L’allopurinol est le médicament le plus couramment utilisé pour prévenir les crises de goutte. Chez certains groupes ethniques, comme les Asiatiques de l’Est et les personnes d’origine africaine, un test génétique appelé HLA-B5801 doit être effectué avant de débuter la prise d’allopurinol. Les personnes possédant ce gène présentent un risque plus élevé de développer une éruption cutanée grave et une réaction allergique à l’allopurinol. Pour ceux et celles qui ne peuvent pas prendre l’allopurinol, un autre médicament appelé fébuxostat peut être utilisé pour réduire la production d’acide urique. Ce groupe de médicaments est pratiquement toujours utilisé uniquement après qu’une crise de goutte aiguë soit passée. Pour des raisons encore mal comprises, ces médicaments peuvent aggraver l’inflammation lorsqu’ils sont pris pendant une crise de goutte aiguë.
Points essentiels à retenir
Références
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La goutte est une forme d’arthrite causée par l’accumulation dans l’organisme d’un cristal appelé acide urique. Normalement, l’acide urique est métabolisé par les reins et éliminé du corps par l’urine. Dans le cas de la goutte, les reins n’éliminent pas suffisamment bien l’acide urique, ou chez certaines personnes atteintes de goutte, une trop grande quantité d’acide urique est produite. Des niveaux chroniquement élevés d’acide urique dans le sang forment des cristaux, qui se déposent ensuite dans les articulations, et parfois aussi dans les tendons et la peau.
Les principaux symptômes de la goutte
Ces dépôts peuvent provoquer des douleurs - souvent sévères - et des gonflements dans la ou les régions touchées. Les symptômes de la goutte apparaissent très rapidement et la douleur et le gonflement sont souvent importants. Les premiers symptômes de la goutte sont les suivants1,2:
- Douleur intense, généralement dans une seule articulation au début et le plus souvent dans le gros orteil. Les autres articulations parfois affectées par la goutte au début sont les pieds, les chevilles, les genoux, les mains et les poignets,
- Gonflement, chaleur et rougeur dans la ou les articulations touchées,
- Fièvre, dans les cas graves.
Qui peut être atteint de goutte ?
On estime que la goutte touche 1 à 4 % de la population générale; cependant, les hommes sont deux à six fois plus susceptibles de souffrir de goutte que les femmes. Elle peut frapper à tout âge, mais a tendance à toucher les hommes après la quarantaine et les femmes après la ménopause, ce qui fait de l’âge un facteur de risque3.
Il semble également que le fardeau de la maladie soit démesurément lourd pour les minorités ethniques en raison de sa prévalence accrue et de la piètre qualité des soins qui leur sont prodigués10. Des études antérieures ont révélé que les Chinois Hmong aux États-Unis11, les peuples autochtones de l’Alberta au Canada12 et les Maori de Nouvelle-Zélande ont une prévalence plus élevée de goutte13.
Le risque de souffrir de goutte augmente si une personne affiche un surplus de poids ou est considérée comme obèse, ou si elle souffre d’un ou de plusieurs autres problèmes de santé1,2:
- Antécédents familiaux de goutte (lien génétique6),
- Pression artérielle élevée,
- Rétrécissement des artères dû à l’accumulation de plaques (artériosclérose),
- Diabète,
- Maladie rénale,
- Prise de diurétiques (pilules pour éliminer l’eau).
Certaines personnes atteintes de goutte ont des « crises » fréquentes, mais d’autres peuvent passer des années sans en avoir. Lorsque la goutte n’est pas prise en charge au moyen d’un traitement continu, les crises peuvent devenir plus fréquentes et durer plus longtemps. Les crises répétées peuvent se produire dans la ou les mêmes articulations ou se propager à d’autres articulations, affectant considérablement la qualité de vie de la personne. Les crises de goutte répétées finissent généralement par endommager les articulations et des dépôts peuvent se former dans la peau et d’autres organes.
Obtenir un diagnostic de goutte
Les médecins utilisent plusieurs méthodes pour poser un diagnostic de goutte :
- Recueillir les antécédents familiaux complets et écouter attentivement et consigner la description que fait la personne de ses symptômes, de leur fréquence et de leur durée,
- Effectuer un examen physique complet, notamment des régions affectées,
- Demander des analyses de sang pour mesurer la quantité de cristaux d’acide urique (une mise en garde s’impose : le taux d’acide urique dans le sang peut devenir normal pendant une crise de goutte et jusqu’à deux semaines après la crise),
- Demander une radiographie, une échographie ou un autre procédé d’imagerie spécialisé de l’articulation ou des articulations touchées. Pour poser un diagnostic, la norme de référence est l’identification des cristaux d’acide urique caractéristiques dans le liquide synovial à l’aide d’un microscope à lumière polarisée7,
- Une évaluation globale des facteurs liés au mode de vie du patient peut également fournir des informations utiles pour optimiser le traitement.
Nous reconnaissons l’existence de diverses valeurs et croyances en matière de traitement. Votre fournisseur de soins de santé sera en mesure de discuter et de recommander des traitements personnalisés qui peuvent différer des informations ci-dessous. Si vous avez des questions sur ce qui est écrit ici ou si une section doit être mise à jour, n’hésitez pas à communiquer avec nous à feedback@jointhealth.org. |
Régime alimentaire1,2
Certains changements simples dans le régime alimentaire peuvent aider à réduire les niveaux d’acide urique dans le corps. Les personnes atteintes de goutte doivent éviter les aliments riches en purine, un produit chimique qui se transforme en acide urique dans l’organisme. Ces aliments comprennent les viandes rouges et certains types de fruits de mer, en particulier les abats, comme le foie, les reins et la cervelle, ainsi que les crustacés. Tous les aliments à base de plantes peuvent être consommés par les personnes souffrant de goutte. Les cerises ou le jus de cerise peuvent favoriser l’excrétion de l’acide urique.
La consommation d’alcool, en particulier de bière et de spiritueux, est associée à une activité accrue de la maladie. Si vous souffrez de goutte, vous devez discuter franchement et honnêtement de vos habitudes de consommation d’alcool avec votre médecin.
En outre, il est très important pour les personnes atteintes de goutte d’éviter de se déshydrater, ce qui se produit plus souvent par temps chaud ou lors de la consommation d’alcool. Les personnes souffrant de goutte doivent éviter la déshydratation, car des recherches préliminaires ont démontré qu’un faible apport en eau est associé à l’hyperuricémie9.
Poids santé8
Le maintien d’un poids corporel sain est une autre composante essentielle d’un plan de traitement bien équilibré contre la goutte. Chez les personnes en surpoids, la perte de poids peut contribuer à limiter le risque de crises de goutte récurrentes.
Médicament1,2
Il existe plusieurs grands types de médicaments utilisés dans le cadre du traitement et de la gestion à long terme de la goutte. Il s’agit notamment de médicaments destinés à réduire l’inflammation et de médicaments utilisés entre les crises ou pour les prévenir.
- Les médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont utilisés pour gérer temporairement les symptômes de douleur liés à la goutte. Il s’agit de médicaments puissants qui peuvent réduire l’inflammation et la douleur au niveau des articulations, mais qui n’agissent pas pour prévenir les lésions articulaires. Il est important de savoir que les AINS peuvent rarement provoquer de graves effets secondaires cardiovasculaires, rénaux ou gastro-intestinaux, comme des ulcères d’estomac; pour cette raison, il est essentiel de discuter avec votre médecin avant d’ajouter un AINS à tout plan de traitement contre la goutte.
L’ibuprofène (Motrin® ou Advil®) et le naproxène (Aleve) sont des exemples d’AINS disponibles sans ordonnance. Certains AINS plus puissants nécessitent une ordonnance. Il s’agit notamment du naproxène (Naprosyn®) et du diclofénac (Voltaren) à plus forte dose. On pense que l’un des AINS les plus puissants contre la goutte est l’indométhacine (Indocid). - Les inhibiteurs de la COX-2 sont une classe d’AINS qui agissent pour réduire l’inflammation, mais ne comportent pas le même risque d’effets secondaires gastro-intestinaux que les inhibiteurs non COX-2. Le célécoxib (Celebrex) est un exemple d’inhibiteur de la COX-2. Il est important de savoir que si les inhibiteurs de la COX-2 entraînent moins d’effets secondaires gastro-intestinaux, la recherche a démontré qu’ils peuvent présenter un risque d’effets secondaires cardiovasculaires (cœur) identique ou supérieur à celui associé aux AINS traditionnels. Le célécoxib a été utilisé « hors indication » pour la goutte.
- Les corticostéroïdes (comme la prednisone) peuvent être utilisés pour traiter la goutte, mais uniquement à court terme en raison du risque d’effets secondaires. Une injection de corticostéroïdes ou de « cortisone » dans l’articulation est souvent un moyen plus sûr de traiter la goutte dans une seule articulation.
- La colchicine fait partie d’une classe de médicaments appelés antigoutteux. Elle agit en arrêtant les processus naturels qui provoquent le gonflement et les autres symptômes de la goutte; toutefois, la diarrhée en est l’effet secondaire le plus courant. La colchicine, comme les AINS, ne ralentit pas la progression de la goutte et ne réduit pas les dommages que la goutte peut causer.
Prévention8
Une fois que la crise de goutte initiale s’est calmée, il existe plusieurs types de médicaments qui permettent de réduire les niveaux d’acide urique dans l’organisme. Ces médicaments sont fortement recommandés pour les personnes ayant subi trois crises de goutte malgré un changement de mode de vie. Ces médicaments aident à prévenir les crises de goutte et, en fin de compte, à minimiser les dommages articulaires à long terme qui sont le résultat direct de la maladie non traitée. Ces médicaments réduisent la production d’acide urique.L’allopurinol est le médicament le plus couramment utilisé pour prévenir les crises de goutte. Chez certains groupes ethniques, comme les Asiatiques de l’Est et les personnes d’origine africaine, un test génétique appelé HLA-B5801 doit être effectué avant de débuter la prise d’allopurinol. Les personnes possédant ce gène présentent un risque plus élevé de développer une éruption cutanée grave et une réaction allergique à l’allopurinol. Pour ceux et celles qui ne peuvent pas prendre l’allopurinol, un autre médicament appelé fébuxostat peut être utilisé pour réduire la production d’acide urique. Ce groupe de médicaments est pratiquement toujours utilisé uniquement après qu’une crise de goutte aiguë soit passée. Pour des raisons encore mal comprises, ces médicaments peuvent aggraver l’inflammation lorsqu’ils sont pris pendant une crise de goutte aiguë.
Points essentiels à retenir
- La goutte est l’une des seules formes d’arthrite qui soit guérissable. Grâce aux progrès de la technologie d’imagerie et aux médicaments, la gestion de cette affection est envisageable avec la prévention des crises de goutte à long terme.
- L’éducation et les discussions avec un fournisseur de soins de santé sont essentielles pour traiter les facteurs de risque spécifiques au patient et garantir l’adhésion à un plan de gestion individualisé.
- L’autogestion de la goutte consiste à limiter la consommation d’alcool, à rester hydraté, à éviter les aliments riches en purine ainsi que les boissons gazeuses et à maintenir un poids santé.
Références
1 | Site Web du CDC (en anglais seulement) |
2 | Site Web de lAmerican College of Rheumatology website (en anglais seulement) |
3 | Kuo et al. (2015). Global epidemiology of gout: prevalence, incidence and risk factors. https://doi.org/10.1038/nrrheum.2015.91 (en anglais seulement) |
4 | Nieradko-Iwanicka (2021). The role of alcohol consumption in pathogenesis of gout. https://doi.org/10.1080/10408398.2021.1911928 (en anglais seulement) |
5 | Li et al. (2018). Dietary factors and risk of gout and hyperuricemia: a meta-analysis and systematic review. (en anglais seulement) https://doi.org/10.6133/apjcn.201811_27(6).0022 |
6 | Major et al. (2018). An update on the genetics of hyperuricaemia and gout. (en anglais seulement) https://doi.org/10.1038/s41584-018-0004-x |
7 | Rees et al. (2014). Optimizing current treatment of gout. (en anglais seulement) https://doi.org/10.1038/nrrheum.2014.32 |
8 | Ragab et al. (2017). Gout: An old disease in new perspective–A review. (en anglais seulement) https://doi.org/10.1016/j.jare.2017.04.008 |
9 | Kachur et al. (2017). Hydration and Gout: Looking at New Modes of Uric Acid Management. (en anglais seulement) https://acrabstracts.org/abstract/hydration-and-gout-looking-at-new-modes-of-uric-acid-management/ |
10 | Singh (2013). Racial and gender disparities among patients with gout. (en anglais seulement) https://doi.org/10.1007/s11926-012-0307-x |
11 | Wahedduddin et al. (2010). Gout in the Hmong in the United States. Journal of clinical rheumatology: practical reports on rheumatic & musculoskeletal diseases. (en anglais seulement) https://doi.org/10.1097/RHU.0b013e3181eeb487 |
12 | Barnabe et al (2017). Inflammatory Arthritis Prevalence and Health Services Use in the First Nations and Non-First Nations Populations of Alberta, Canada. https://doi.org/10.1002/acr.22959 |
13 | Rose (1975). Gout in Maoris. Seminars in arthritis and rheumatism, 5(2), 121–145. (en anglais seulement) https://doi.org/10.1016/0049-0172(75)90002-5 |