JointHealth
English
Médicaments novateurs pour traiter la maladie sous-jacente

Les progrès réalisés au cours des 25 dernières années dans le traitement des personnes atteintes d’arthrite inflammatoire ont permis d’améliorer les stratégies de gestion de la maladie et les résultats pour les patients. Le terme « médicaments novateurs » est couramment utilisé pour décrire les médicaments (ARMM de synthèse conventionnels, médicaments biologiques d’origine, médicaments biologiques biosimilaires et médicaments à petites molécules ciblées) qui traitent certaines des molécules spécifiques responsables de l’inflammation, de la douleur et de l’invalidité dans les formes inflammatoires d’arthrite.

Chaque classe de médicaments agit différemment et présente des bienfaits et des risques différents. Un suivi régulier et une communication étroite avec les professionnels de la santé sont essentiels pour garantir un traitement sûr et efficace. Ces médicaments peuvent améliorer considérablement la qualité de vie des personnes atteintes d’arthrite en réduisant les symptômes, en prévenant les lésions articulaires et en préservant la fonction articulaire.

Il n’existe pas de plan de traitement unique pour l’arthrite inflammatoire - il dépend beaucoup de la personne - et il est probable que vous devrez ajuster la posologie ou changer de médicament une ou plusieurs fois au cours de votre parcours avec la maladie.

Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles vous devrez peut-être passer à un nouveau médicament. L’arthrite inflammatoire affecte les gens de différentes façons et la maladie peut s’aggraver ou s’améliorer avec le temps. Le ou les médicaments qui vous ont permis de maîtriser vos symptômes peuvent cesser d’agir. Les effets secondaires peuvent devenir suffisamment graves pour que la prise du médicament mette en péril d’autres aspects de votre santé. Parfois, le mode d’administration d’un médicament n’est pas adapté à votre mode de vie ou il interagit avec un autre médicament que vous prenez. Pour ces raisons, votre rhumatologue peut vous proposer un traitement différent ou nouveau. Vous pouvez passer à un autre médicament de la même classe ou passer d’un ARMM de synthèse conventionnel à un médicament biologique ou à un médicament à base de petites molécules ciblées. Considérez votre plan de traitement comme un « cocktail » de médicaments, comme c’est le cas pour le traitement du VIH ou du cancer (ces deux maladies sont également des maladies auto-immunes). Les médicaments novateurs utilisés pour traiter la maladie sous-jacente sont les suivants :

Antirhumatismaux modificateurs de la maladie (ARMM)

Les antirhumatismaux modificateurs de la maladie (ARMM) sont une classe de médicaments utilisés pour traiter les maladies inflammatoires sous-jacentes telles que la polyarthrite rhumatoïde, la spondylarthrite ankylosante, l’arthrite psoriasique et le lupus. Ces médicaments modifient l’évolution naturelle de la maladie en supprimant l’inflammation et en diminuant les niveaux d’auto-anticorps, et peuvent aider à prévenir les dommages à long terme.

Les ARMM se présentent aujourd’hui sous toutes les formes et tailles et peuvent être pris sous forme de comprimés, d’auto-injections ou de perfusions (ou « IV »). Chaque ARMM agit de manière unique et la décision de choisir celui ou ceux qui vous conviennent le mieux est peut-être l’entretien le plus important que vous puissiez avoir avec votre rhumatologue.

Les antirhumatismaux modificateurs de la maladie sont classés en plusieurs catégories :

ARMM de synthèse conventionnels

Les ARMM de synthèse conventionnels agissent en ralentissant ou en empêchant le système immunitaire d’attaquer les articulations, ce qui contribue à réduire l’inflammation, la douleur et les lésions articulaires à long terme. Ils sont généralement pris sous forme de comprimés et sont considérés comme la première ligne de traitement avant l’introduction des ARMM biologiques ou de synthèse ciblés si ces médicaments n’agissent pas efficacement.



ARMM biologiques (d’origine ou biosimilaires)

Les ARMM biologiques sont des médicaments complexes à grosses molécules. La première version d’un médicament biologique mise au point est appelée « d’origine », car c’est sur la version originale d’un médicament qu’est basé un biosimilaire.

À mesure que les brevets des médicaments biologiques d’origine expirent, d’autres fabricants peuvent produire de nouvelles versions similaires dont l’innocuité et l’efficacité ont été démontrées et qui sont appelées ARMM biologiques biosimilaires. Les médicaments biologiques d’origine étant volumineux et complexes, les médicaments biologiques biosimilaires peuvent être très similaires, mais pas identiques.

ARMM de synthèse ciblés

Les ARMM de synthèse ciblés ne comprennent que les médicaments spécifiquement développés pour cibler une structure moléculaire particulière, tels que le tofacitinib, le baricitinib ou l’aprémilast, ou les agents qui ne sont pas principalement axés sur les maladies rhumatismales, tels que l’imatinib ou l’ibrutinib.



ARMM de synthèse conventionnels (ARMM-sc)

Mode d’action

Outre les glucocorticoïdes (stéroïdes), les ARMM-sc sont sur le marché depuis le plus longtemps et leur utilisation est étayée par le plus grand nombre de preuves. Dans le cas de l’arthrite inflammatoire, le système immunitaire attaque par erreur les articulations, ce qui entraîne des douleurs et des gonflements. Les ARMM de synthèse conventionnels agissent en ciblant le système immunitaire pour ralentir ou stopper les processus sous-jacents à l’origine de l’inflammation. Les rhumatologues prescrivent parfois une utilisation à court terme de stéroïdes ou d’AINS pour combler le vide en attendant que les ARMM ou les médicaments biologiques fassent effet.

ARMM de synthèse conventionnels doublé d’un anti-inflammatoire

Les ARMM de synthèse conventionnels sont souvent prescrits avec d’autres médicaments, tels que les corticostéroïdes ou les AINS, pour soulager rapidement l’inflammation et la douleur. Ceci est particulièrement important en attendant que les ARMM de synthèse conventionnels fassent effet, ce qui peut prendre plusieurs semaines ou plusieurs mois.

Pour obtenir les meilleurs résultats, il est nécessaire d’utiliser rapidement et régulièrement les ARMM de synthèse conventionnels pour traiter l’arthrite inflammatoire. La recherche a démontré qu’il existe un court « créneau favorable » au début de l’évolution de la maladie où ces médicaments sont les plus efficaces pour ralentir ou stopper le processus inflammatoire. C’est pourquoi le traitement doit commencer le plus tôt possible après le diagnostic, idéalement dans les trois mois qui suivent le début de la maladie. Il peut s’écouler de trois à douze mois avant que ces médicaments ne soient pleinement efficaces.

ARMM de synthèse conventionnels courants
  1. Méthotrexate (Trexall®, Rasuvo®, Otrexup®) : Souvent le premier ARMM prescrit pour la polyarthrite rhumatoïde (PR). Il peut être pris par voie orale ou par injection et est généralement administré une fois par semaine.
  2. Léflunomide (Araya®) : Un autre ARMM courant qui aide à réduire l’inflammation et à ralentir les lésions articulaires.
  3. Sulfasalazine (Azulfidine®) : Utilisé pour diverses affections inflammatoires, y compris la PR.
  4. Hydroxychloroquine (Plaquenil®) : Utilisé à l’origine pour traiter le paludisme, il est également efficace pour réduire les symptômes de l’arthrite.
  5. Aprémilast (Otezla®) : Utilisé pour traiter l’arthrite psoriasique.
Autres ARMM de synthèse conventionnels : azathioprine (Imuran®), cyclosporin-A (Neoral®), minocycline (Minocin®), mycophénolate mofétil (Cellcept®).

Bienfaits

La recherche a clairement démontré qu’en plus de contrôler les symptômes, les ARMM de synthèse conventionnels font une différence à long terme en prévenant ou en minimisant les lésions articulaires qui peuvent causer un handicap dévastateur et en améliorant la fonction articulaire et la qualité de vie.

Début du traitement aux antirhumatismaux modificateurs de la maladie (ARMM)

Un traitement aux ARMM doit être instauré dès qu’une synovite persistante est identifiée afin de prévenir la progression de la maladie. Le méthotrexate (MTX) est l’ARMM de première intention en raison de son efficacité et de son profil d’innocuité éprouvés. Le MTX doit être instauré à une dose orale ou sous-cutanée de 10 à 15 mg/semaine, augmentée jusqu’à 25 mg/semaine s’il est toléré. Une surveillance régulière des enzymes hépatiques, de la fonction rénale et de la numération des cellules sanguines est essentielle pour minimiser la toxicité.

Polythérapie d’ARMM de synthèse conventionnels

Parfois, un seul médicament suffit à contrôler l’arthrite inflammatoire, mais le plus souvent, un traitement précoce avec une combinaison d’ARMM ou une combinaison d’ARMM biologique peut être plus efficace qu’un seul médicament pour soulager les symptômes et prévenir les lésions articulaires et l’invalidité à long terme.

Polythérapie d’ARMM

Le méthotrexate est souvent utilisé en association avec d’autres ARMM pour les patients dont la maladie est très active. Les ARMM de synthèse conventionnels qui ont été associés au méthotrexate comprennent la sulfasalazine, l’hydroxychloroquine, la cyclosporine, le léflunomide et l’azathioprine. Bien que les études sur ces associations aient révélé des niveaux de bienfaits différents, les associations méthotrexate plus léflunomide et méthotrexate plus sulfasalazine sont parmi les plus efficaces.

ARMM de synthèse conventionnel doublé d’un médicament biologique

Dans certains cas, l’efficacité des médicaments biologiques est améliorée par l’ajout d’un ARMM de synthèse conventionnel, le plus souvent le méthotrexate.

Trithérapie

Pour le traitement de la polyarthrite rhumatoïde, si un ou deux médicaments ne suffisent pas, les médecins peuvent se tourner vers la trithérapie. La combinaison la plus courante est le méthotrexate, la sulfasalazine et l’hydroxychloroquine. La recherche démontre que dans certains cas, l’association de trois ARMM de synthèse conventionnels est aussi efficace que l’association d’un ARMM de synthèse conventionnel et d’un médicament biologique.

L’American College of Rheumatology a élaboré des lignes directrices recommandant l’approche suivante pour les personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde qui commencent un traitement médicamenteux, tout en respectant le « créneau favorable » :

  • Étape 1 :
    Une personne chez qui l’on vient de diagnostiquer une polyarthrite rhumatoïde modérée à sévère commence généralement par prendre du méthotrexate, et éventuellement un ou deux autres ARMM de synthèse conventionnels en association avec le méthotrexate, tels que la sulfasalazine et l’hydroxychloroquine (également appelés « association » ou « trithérapie »). En attendant que les médicaments fassent effet (l’effet complet est généralement observé au bout de douze semaines), des médicaments destinés à traiter les symptômes, tels qu’un AINS ou, dans certains cas, de la prednisone, peuvent être utilisés pour aider à réduire rapidement l’inflammation.
  • Étape 2 :
    Si une personne ne répond pas ou pas assez bien à la thérapie combinée ci-dessus (c’est-à-dire que son inflammation n’est pas bien contrôlée), il convient de commencer à lui administrer un ARMM biologique ou un ARMM de synthèse ciblé (on n’en utilise qu’un seul à la fois). Certains ARMM biologiques sont plus efficaces lorsqu’ils sont utilisés en association avec le méthotrexate. Certains ARMM biologiques et ARMM de synthèse ciblés sont tout aussi efficaces sans méthotrexate.
Effets secondaires et risques

Bien que les ARMM de synthèse conventionnels soient efficaces, ils peuvent entraîner des effets secondaires, notamment :
  • Nausées et problèmes gastro-intestinaux : De nombreux ARMM de synthèse conventionnels, tels que le méthotrexate et la sulfasalazine, peuvent provoquer des nausées, des vomissements et des diarrhées. Certaines personnes peuvent également ressentir des douleurs ou des maux d’estomac.
  • Toxicité hépatique : Les ARMM de synthèse conventionnels, tels que le léflunomide, peuvent affecter la fonction hépatique. Des analyses de sang régulières sont nécessaires pour surveiller la santé du foie. Les symptômes de problèmes hépatiques peuvent inclure un jaunissement de la peau ou des yeux (jaunisse), des urines foncées et de la fatigue.
  • Risque accru d’infections : Les ARMM de synthèse conventionnels supprimant le système immunitaire, ils peuvent rendre les personnes plus sensibles aux infections. Il est important de signaler les signes d’infection, tels que la fièvre, les frissons ou une toux persistante, à un professionnel de la santé.
  • Suppression de la moelle osseuse : Certains ARMM de synthèse conventionnels peuvent affecter la moelle osseuse, entraînant une diminution du nombre de cellules sanguines. Cela peut entraîner une anémie (faible taux de globules rouges), un risque accru de saignements ou d’ecchymoses (faible taux de plaquettes) et une plus grande sensibilité aux infections (faible taux de globules blancs).
  • Perte de cheveux : Le méthotrexate et d’autres ARMM de synthèse conventionnels peuvent parfois provoquer un amincissement ou une chute des cheveux.
  • Éruptions et réactions cutanées : Des éruptions ou des réactions cutanées sont possibles avec les ARMM de synthèse conventionnels tels que la sulfasalazine. Elles doivent être signalées à un fournisseur de soins de santé, en particulier si elles sont graves ou persistantes.
  • Problèmes pulmonaires : Certains ARMM de synthèse conventionnels, comme le méthotrexate et le léflunomide, peuvent provoquer des problèmes pulmonaires, tels qu’un essoufflement ou une toux persistante. Il s’agit d’un effet secondaire rare mais grave.
  • Plaies buccales : Des ulcères ou des plaies dans la bouche peuvent survenir, en particulier avec le méthotrexate.
  • Fatigue : La sensation de fatigue ou de faiblesse inhabituelle est un effet secondaire courant de nombreux ARMM de synthèse conventionnels.
  • Réactions allergiques : Bien que cela soit rare, certaines personnes peuvent avoir des réactions allergiques aux ARMM de synthèse conventionnels, ce qui peut se traduire par de l’urticaire, un gonflement ou des difficultés respiratoires.
Principe d’utilisation sécuritaire

Un suivi régulier par des analyses de sang est essentiel pour vérifier les effets secondaires potentiels des ARMM de synthèse conventionnels. Les patients doivent suivre attentivement les consignes de leur fournisseur de soins de santé et signaler tout symptôme inhabituel.

Plus important encore, vous devez informer votre médecin immédiatement si vous ressentez un quelconque effet secondaire, en particulier des nausées, des vomissements, de la fièvre, une éruption cutanée ou des symptômes d’infection. Appelez votre médecin si vous pensez être enceinte ou si vous envisagez de l’être.

Choisir un médicament biologique pour le traitement (d’origine ou biosimilaire)

Alors que Santé Canada approuve la vente d’un plus grand nombre de médicaments biologiques - d’origine et biosimilaires - et que les régimes d’assurance-médicaments publics et privés les remboursent, il est important que les personnes atteintes d’arthrite et leurs fournisseurs de soins de santé comprennent les faits entourant ces médicaments.

Il est compréhensible que les patients se posent de nombreuses questions lorsqu’on leur prescrit un médicament biologique. Lorsqu’une personne atteinte d’arthrite inflammatoire et son rhumatologue discutent de la possibilité de prendre un médicament biologique, ils devraient être en mesure d’évaluer les risques du traitement (ou de l’absence de traitement) par rapport à ses bienfaits et disposer d’outils leur permettant de discuter des avantages et des inconvénients du traitement avec leur équipe de soins de santé.

Lorsqu’il s’agit de décider d’un plan de traitement, il est donc très important que le patient et le rhumatologue discutent des médicaments biologiques. Cette conversation doit prendre en considération toutes les options thérapeutiques disponibles, la sécurité, les bienfaits et les risques, les objectifs de traitement du patient et sa tolérance aux effets secondaires, ainsi que l’accessibilité et le coût des médicaments.

Les personnes qui ont l’impression de comprendre le choix d’un médicament biologique et pourquoi il est nécessaire, qui font confiance à leurs professionnels de la santé et qui comprennent qu’un programme de soutien a été mis en place ont plus de chances d’obtenir de meilleurs résultats.

Les plans de traitement médicamenteux doivent être adaptés à la maladie, à la réponse au traitement et aux effets secondaires potentiels. Les patients doivent travailler en étroite collaboration avec leurs fournisseurs de soins de santé afin d’ajuster les médicaments si nécessaire. Pour parvenir à une gestion efficace de la maladie, il est essentiel de respecter la prise des médicaments prescrits. Sauter des doses ou interrompre un traitement sans avis médical peut entraîner une aggravation des symptômes et une progression de la maladie.

Bienfaits et risques

Chaque médicament novateur présente des bienfaits et des risques. Les bienfaits sont, entre autres, un bon contrôle de l’activité de la maladie, une réduction significative de l’inflammation et de la douleur, et le maintien de la qualité de vie. Le traitement par médicament novateur doit être adapté en fonction des comorbidités du patient, telles que les maladies cardiovasculaires, les maladies hépatiques et les infections. Les effets secondaires peuvent être divisés en deux catégories : les effets graves et rares, tels que les infections graves, les problèmes hépatiques ou un risque accru de certains cancers, et les effets communs et moins inquiétants, tels que les réactions au point d’injection, les infections légères ou les maux de tête.

Suivi

Lors de l’utilisation d’ARMM, un suivi régulier par un professionnel de la santé est essentiel pour détecter rapidement tout problème grave et gérer les effets secondaires les plus courants, tels que l’élévation des enzymes hépatiques ou les modifications de la numération sanguine. Lors de l’instauration d’un nouveau traitement contre l’arthrite inflammatoire, le rhumatologue peut demander des analyses de sang de routine afin de surveiller la réponse du patient au traitement et de s’assurer que le traitement est efficace tout en contrôlant les risques potentiels. Ces analyses permettent de vérifier si l’inflammation diminue et de veiller à l’innocuité du médicament, en gardant un œil sur les effets secondaires possibles, tels que les problèmes hépatiques ou les problèmes de cellules sanguines. Après six à douze mois, si tout est stable, la fréquence de ces analyses est généralement réduite à tous les deux ou trois mois. Les patients en rémission ou dont la maladie est bien contrôlée peuvent être évalués à des intervalles plus longs, selon l’avis de leur fournisseur de soins de santé.

ARMM biologiques

Au cours des 23 dernières années au Canada, les médicaments biologiques sont devenus une option de traitement qui change la vie des personnes atteintes d’arthrite inflammatoire dont la maladie ne répond pas, ou pas suffisamment, aux ARMM de synthèse conventionnels tels que l’hydroxychloroquine ou la sulfasalazine.

Les ARMM biologiques sont fabriqués à partir d’organismes vivants, tels que des cellules vivantes, qui ont été modifiés à l’aide de la biotechnologie. Cela permet à ces organismes vivants ou à ces cellules de produire la substance active du médicament biologique, qui est ensuite prélevée sur les cellules. La substance active est communément appelée « protéine ». Les médicaments biologiques sont beaucoup plus volumineux et complexes que les médicaments conventionnels à petites molécules tels que l’ibuprofène en vente libre (Advil) ou les ARMM de synthèse conventionnels délivrés sur ordonnance, tels que le méthotrexate, ou les ARMM de synthèse ciblés, tels que les inhibiteurs de JAK. Les médicaments biologiques sont administrés de deux manières : par auto-injection sous-cutanée ou intramusculaire, ou par perfusion intraveineuse dans une veine de la main, du poignet ou du bras.

La première version d’un ARMM biologique mise au point est connue sous le nom de médicament « d’origine ». En effet, il s’agit de la version originale d’un médicament à partir duquel un biosimilaire est mis au point.

Mode d’action

Les médicaments biologiques agissent en ciblant des molécules ou des cellules spécifiques du système immunitaire. Par exemple, ils peuvent bloquer le facteur de nécrose tumorale alpha (TNF), l’interleukine-6 (IL-6) ou les cellules B, qui jouent tous un rôle au niveau de l’inflammation.

Inhibiteurs du TNF

Les inhibiteurs du TNF sont généralement les médicaments biologiques de première intention. Ils agissent en ciblant ce que l’on appelle les protéines du facteur de nécrose tumorale. Le TNF est une protéine qui envoie des signaux à l’organisme, entraînant une inflammation qui provoque des gonflements, des douleurs et des raideurs. En inhibant ou en bloquant le TNF, ces médicaments peuvent réduire l’inflammation. C’est pourquoi ils sont souvent appelés inhibiteurs du TNF.

Les médicaments biologiques d’origine inhibiteurs du TNF les plus courants sont les suivants :
  • adalimumab (Humira®) : administré par injection sous-cutanée
  • certolizumab pégol (Cimzia®) : administré par injection sous-cutanée
  • étanercept (Enbrel®) : administré par injection sous-cutanée
  • tolimumab (Simponi®) : administré par injection sous-cutanée ou par perfusion intraveineuse
  • infliximab (Remicade®) : administré par perfusion intraveineuse
Médicaments biologiques non inhibiteurs du TNF

Les médicaments biologiques non inhibiteurs du TNF peuvent être utilisés après l’échec des inhibiteurs du TNF.

D’autres médicaments biologiques courants ciblent le système immunitaire d’une manière différente des médicaments inhibiteurs du TNF en interagissant avec différents types de globules blancs, tels que les lymphocytes T ou les lymphocytes B, dans le système immunitaire. Ils peuvent également bloquer des substances chimiques appelées cytokines, connues sous le nom d’interleukine, qui provoquent l’inflammation.

Les globules blancs et les cytokines sont fabriqués par le système immunitaire pour lutter contre les infections. Cependant, dans le cas des maladies arthritiques inflammatoires, ils peuvent échapper à tout contrôle et provoquer une inflammation. Ces médicaments peuvent supprimer des parties spécifiques du système immunitaire, atténuer l’inflammation, arrêter la progression de la maladie et réduire les symptômes.

Les médicaments biologiques d’origine courants qui interagissent avec les lymphocytes T ou les lymphocytes B ou qui bloquent les cytokines sont les suivants :
  • abatacept (Orencia®) : L’abatacept agit en bloquant la transmission de signaux à un type particulier de globules blancs appelé lymphocyte T. Il est administré par injection sous-cutanée ou par perfusion intraveineuse.
  • anakinra (Kineret®) : L’anakinra agit en bloquant l’interleukine-1 (IL-1). Il est administré par injection sous-cutanée.
  • anifrolumab (Saphnelo®) : L’anifrolumab agit en ciblant le récepteur de l’interféron de type I, qui joue un rôle dans les réponses inflammatoires et immunitaires. Il est administré par perfusion intraveineuse.
  • bélimumab (Benlysta®) : Le bélimumab agit en inhibant le stimulateur des lymphocytes B (BLyS), une protéine qui peut amener le système immunitaire à attaquer les cellules saines. Il peut être administré par perfusion intraveineuse ou par injection sous-cutanée.
  • bimékizumab (Bimzelx®) : Le bimékizumab agit en inhibant les cytokines interleukine-17A (IL-17A) et interleukine-17F (IL-17F). Il est administré par injection sous-cutanée.
  • canakinumab (Ilaris®) : Le canakinumab agit en bloquant l’interleukine-1 bêta (IL-1β). Il est administré par injection sous-cutanée.
  • dénosumab (Prolia®) : Le dénosumab agit en inhibant le ligand RANK (RANKL), une protéine impliquée dans la formation, la fonction et la survie des ostéoclastes, qui décomposent les os. Il est administré par injection sous-cutanée.
  • guselkumab (Tremfya®) : Le guselkumab agit en ciblant l’interleukine-23 (IL-23). Il est administré par injection sous-cutanée.
  • ixékizumab (Taltz®) : L’ixékizumab agit en inhibant l’interleukine-17A (IL-17A). Il est administré par injection sous-cutanée.
  • rituximab (Rituxan®) : Le rituximab agit en bloquant un type particulier de globules blancs, les lymphocytes B. Le rituximab est administré par perfusion intraveineuse.
  • romosozumab (Evenity®) : Le romosozumab agit en inhibant la sclérotine, une protéine qui régule négativement la formation osseuse, entraînant une augmentation de la formation osseuse et une diminution de la résorption osseuse. Il est administré par injection sous-cutanée.
  • sarilumab (Kevzara®) : Le sarilumab agit en bloquant l’IL6, une cytokine essentielle qui alimente l’inflammation. Il est administré sous forme d’injections sous-cutanées toutes les deux semaines.
  • sécukinumab (Cosentyx®) : Le sécukinumab agit en inhibant l’interleukine-17A (IL-17A). Il est administré par injection sous-cutanée.
  • tocilizumab (Actemra®) : Le tocilizumab agit en bloquant une cytokine appelée Il-6 qui peut provoquer une inflammation. Il peut être administré par perfusion intraveineuse ou par auto-injection.
  • ustékinumab (Stelara®) : L’ustékinumab agit en ciblant l’interleukine-12 (IL-12) et l’interleukine-23 (IL-23). Il est administré par injection sous-cutanée.
Bienfaits

Il est prouvé que les médicaments biologiques traitent efficacement les signes et les symptômes de la maladie, tels que l’inflammation, la douleur et la fatigue, mais qu’ils peuvent également prévenir les lésions articulaires à long terme, améliorer le taux de mortalité et réduire les maladies cardiaques et d’autres complications de l’arthrite inflammatoire. Certains patients en rémission prolongée peuvent être en mesure de cesser progressivement les médicaments biologiques sous surveillance médicale. Toutefois, l’arrêt complet du traitement n’est pas recommandé en raison du risque de poussée de la maladie.

Effets secondaires et risques

Comme les médicaments biologiques (d’origine ou biosimilaires) suppriment le système immunitaire, le plus grand risque lié à la prise d’un médicament biologique est l’infection. La probabilité de souffrir d’une infection ou de tout autre effet secondaire varie d’une personne à l’autre. Les infections les plus courantes sont les infections des voies respiratoires supérieures, les infections urinaires et les infections cutanées.

Voici quelques-uns des autres effets secondaires les plus courants :
  • Réactions au point d’injection : Pour les médicaments biologiques administrés par injection, les réactions au point d’injection sont fréquentes. Il peut s’agir de rougeurs, de gonflements, de démangeaisons et de douleurs au point d’injection. Ces réactions sont généralement légères et disparaissent d’elles-mêmes.
  • Réactions à la perfusion : Pour les médicaments biologiques administrés par perfusion intraveineuse (IV), certaines personnes peuvent présenter des réactions à la perfusion. Il peut s’agir de fièvre, de frissons, d’éruptions cutanées, de démangeaisons ou de difficultés respiratoires pendant ou peu après la perfusion.
  • Réactions allergiques : Bien que cela soit rare, certaines personnes peuvent présenter des réactions allergiques aux médicaments biologiques. Les symptômes peuvent inclure de l’urticaire, un gonflement du visage ou des lèvres et des difficultés à respirer. Les réactions allergiques graves nécessitent des soins médicaux immédiats.
  • Maux de tête : Certaines personnes peuvent souffrir de maux de tête lorsqu’elles prennent des médicaments biologiques. Ces maux sont généralement légers et peuvent être traités avec des analgésiques en vente libre.
  • Problèmes gastro-intestinaux : Des nausées, des douleurs abdominales et des diarrhées peuvent survenir avec les ARMM biologiques. Ces effets secondaires sont généralement bénins mais doivent être signalés à un professionnel de la santé s’ils persistent.
  • Fatigue : Se sentir anormalement fatigué ou faible est un effet secondaire courant des médicaments biologiques. Cette fatigue peut affecter les activités quotidiennes et doit être abordée avec un professionnel de la santé si elle devient gênante.
  • Augmentation des enzymes hépatiques : Les médicaments biologiques peuvent provoquer une augmentation des enzymes hépatiques, ce qui indique une irritation ou une lésion potentielle du foie. Des analyses de sang régulières sont nécessaires pour surveiller la fonction hépatique.
  • Troubles sanguins : Certains médicaments biologiques peuvent affecter la numération des cellules sanguines, entraînant des troubles tels que l’anémie (faible taux de globules rouges), la leucopénie (faible taux de globules blancs) ou la thrombocytopénie (faible taux de plaquettes). Des analyses de sang régulières sont nécessaires pour surveiller ces taux.
  • Considérations relatives à la vaccination : Les patients sous médicaments biologiques doivent recevoir les vaccins recommandés avant le début du traitement, car les vaccins vivants doivent généralement être évités pendant le traitement.
Effets secondaires rares mais graves
  • Infections graves : Y compris la tuberculose (TB) et les infections fongiques. Les personnes doivent subir un test de dépistage de la tuberculose avant de commencer à prendre des médicaments biologiques.
  • Tumeurs malignes : L’utilisation à long terme de médicaments biologiques peut accroître le risque de certains cancers, comme le lymphome et le cancer de la peau.
  • Insuffisance cardiaque : Certains médicaments biologiques peuvent aggraver l’insuffisance cardiaque ou y contribuer.
  • Affections neurologiques : Dans de rares cas, les médicaments biologiques peuvent être associés à des maladies démyélinisantes, telles que la sclérose en plaques.
Principe d’utilisation sécuritaire

Pour minimiser les risques, les personnes prenant des médicaments biologiques doivent être suivies de près par leur médecin. Ce suivi comprend des analyses de sang régulières pour vérifier la fonction hépatique, la numération des cellules sanguines et les signes d’infection. Tout symptôme inhabituel ou effet secondaire doit être immédiatement signalé au professionnel de la santé. Il est également important d’éviter les vaccins vivants pendant la prise de médicaments biologiques en raison de la suppression de la réponse immunitaire. Les vaccins doivent être mis à jour avant le début du traitement. Un suivi régulier et une communication ouverte avec les fournisseurs de soins de santé permettent de gérer efficacement ces effets secondaires et d’obtenir les meilleurs résultats possibles.

Si vous avez l’impression de ressentir un effet secondaire, votre spécialiste sera en mesure de déterminer s’il s’agit d’un effet du médicament ou d’un autre problème de santé.



ARMM biologiques biosimilaires

Lorsque le brevet d’un ARMM biologique d’origine expire, d’autres fabricants sont autorisés à produire une version biosimilaire du médicament, un peu comme le fait un médicament générique lorsqu’un médicament de marque à petite molécule perd son brevet. Santé Canada définit un biosimilaire comme un médicament biologique très similaire à son produit biologique d’origine, sans différence significative attendue en termes d’innocuité ou d’efficacité par rapport au médicament biologique d’origine, et qui procure donc aux patients les mêmes bienfaits thérapeutiques. Les médicaments biologiques biosimilaires, comme les médicaments biologiques d’origine, peuvent être administrés à domicile par injection (auto-injection) ou par perfusion intraveineuse (IV) dans un cabinet médical ou une clinique de perfusion.

Le type de données requises pour soutenir l’approbation d’un biosimilaire par Santé Canada diffère de celui requis pour un médicament biologique d’origine. Les fabricants de produits biosimilaires n’ont pas à recréer la recherche et le développement du produit biologique d’origine. En revanche, les fabricants de produits biosimilaires doivent réaliser des études comparatives pour démontrer la similarité. Cela signifie que les fabricants qui produisent des biosimilaires d’autres médicaments biologiques d’origine n’ont généralement pas les mêmes coûts pour mettre le produit sur le marché et peuvent donc le proposer à un prix inférieur. Les économies générées par les biosimilaires peuvent être réinvesties dans les ressources de soins de santé dont les Canadiens ont besoin.

L’utilisation des biosimilaires est approuvée au Canada depuis 2009, et pour l’arthrite, depuis 2014. Cinquante-cinq biosimilaires sont actuellement approuvés par Santé Canada pour le traitement de maladies chroniques, notamment l’arthrite inflammatoire, le cancer, les maladies inflammatoires de l’intestin, le diabète, la sclérose en plaques, le psoriasis et la dégénérescence maculaire liée à l’âge.

Les médicaments biosimilaires sont généralement prescrits par un rhumatologue aux personnes atteintes d’arthrite inflammatoire. Les versions biosimilaires des médicaments biologiques d’origine actuellement disponibles pour les Canadiens atteints d’arthrite inflammatoire sont les suivantes :

Médicaments biologiques biosimilaires
  • L’adalimumab (Abrilada®), l’adalimumab (Amgevita®), l’adalimumab (Hadlima®), l’adalimumab (Hulio®), l’adalimumab (Hyrimoz®), l’adalimumab (Idacio®), l’adalimumab (Simlandi®) et l’adalimumab (Yuflyma®) sont des versions biosimilaires du biologique d’origine adalimumab (Humira®)
  • L’étanercept (Brenzys®), l’étanercept (Erelzi®) et l’étanercept (Rymti®) sont des versions biosimilaires du biologique d’origine étanercept (Enbrel®)
  • L’infliximab (Avsola®), l’infliximab (Inflectra®), l’infliximab (Renflexis®) et l’infliximab (Remsima®SC) sont des versions biosimilaires du biologique d’origine infliximab (Remicade®)
  • Le rituximab (Riabni®), le rituximab (Riximyo®), le rituximab (Ruxience®) et le rituximab (Truxima®) sont des versions biosimilaires du biologique d’origine rituximab (Rituxan®)
  • L’ustékinumab (Jamteki®) et l’ustékinumab (Wezlana®) sont des versions biosimilaires du biologique d’origine ustékinumab (Stelara®)
Mode d’action

Les biosimilaires agissent de la même manière que les médicaments biologiques d’origine. Ils ciblent des composants spécifiques du système immunitaire pour réduire l’inflammation et prévenir les lésions articulaires.

Bienfaits

Les biosimilaires offrent les mêmes bienfaits que les médicaments biologiques d’origine, notamment la réduction des symptômes, l’amélioration de la fonction articulaire et la prévention des lésions articulaires. Les biosimilaires sont également plus économiques, ce qui rend le traitement plus accessible.

Effets secondaires et risques

Les médicaments biologiques - d’origine ou biosimilaires - rendent la lutte contre les infections plus difficile pour le système immunitaire de votre corps. Si vous prenez un médicament biologique d’origine ou biosimilaire, votre spécialiste vous demandera de passer régulièrement des examens de laboratoire pour contrôler votre sang et surveiller les effets secondaires, tels que les infections.

Les effets secondaires des biosimilaires sont les mêmes que ceux des médicaments biologiques d’origine, notamment :
  • Réactions au point d’injection : Pour les médicaments biologiques administrés par injection, les réactions au point d’injection sont fréquentes. Il peut s’agir de rougeurs, de gonflements, de démangeaisons et de douleurs au point d’injection. Ces réactions sont généralement légères et disparaissent d’elles-mêmes.
  • Réactions à la perfusion : Pour les médicaments biologiques administrés par perfusion intraveineuse (IV), certaines personnes peuvent présenter des réactions à la perfusion. Il peut s’agir de fièvre, de frissons, d’éruptions cutanées, de démangeaisons ou de difficultés respiratoires pendant ou peu après la perfusion.
  • Réactions allergiques : Bien que cela soit rare, certaines personnes peuvent présenter des réactions allergiques aux médicaments biologiques. Les symptômes peuvent inclure de l’urticaire, un gonflement du visage ou des lèvres et des difficultés à respirer. Les réactions allergiques graves nécessitent des soins médicaux immédiats.
  • Maux de tête : Certaines personnes peuvent souffrir de maux de tête lorsqu’elles prennent des médicaments biologiques. Ces maux sont généralement légers et peuvent être traités avec des analgésiques en vente libre.
  • Problèmes gastro-intestinaux : Des nausées, des douleurs abdominales et des diarrhées peuvent survenir avec les ARMM biologiques. Ces effets secondaires sont généralement bénins mais doivent être signalés à un professionnel de la santé s’ils persistent.
  • Fatigue : Se sentir anormalement fatigué ou faible est un effet secondaire courant des médicaments biologiques. Cette fatigue peut affecter les activités quotidiennes et doit être abordée avec un professionnel de la santé si elle devient gênante.
  • Augmentation des enzymes hépatiques : Les médicaments biologiques peuvent provoquer une augmentation des enzymes hépatiques, ce qui indique une irritation ou une lésion potentielle du foie. Des analyses de sang régulières sont nécessaires pour surveiller la fonction hépatique.
  • Troubles sanguins : Certains médicaments biologiques peuvent affecter la numération des cellules sanguines, entraînant des troubles tels que l’anémie (faible taux de globules rouges), la leucopénie (faible taux de globules blancs) ou la thrombocytopénie (faible taux de plaquettes). Des analyses de sang régulières sont nécessaires pour surveiller ces taux.
  • Considérations relatives à la vaccination : Les patients sous médicaments biologiques doivent recevoir les vaccins recommandés avant le début du traitement, car les vaccins vivants doivent généralement être évités pendant le traitement.
Effets secondaires rares mais graves
  • Infections graves : Y compris la tuberculose (TB) et les infections fongiques. Les personnes doivent subir un test de dépistage de la tuberculose avant de commencer à prendre des médicaments biologiques.
  • Tumeurs malignes : L’utilisation à long terme de médicaments biologiques peut accroître le risque de certains cancers, comme le lymphome et le cancer de la peau.
  • Insuffisance cardiaque : Certains médicaments biologiques peuvent aggraver l’insuffisance cardiaque ou y contribuer.
  • Affections neurologiques : Dans de rares cas, les médicaments biologiques peuvent être associés à des maladies démyélinisantes, telles que la sclérose en plaques.
Principe d’utilisation sécuritaire

Comme pour les médicaments biologiques d’origine, et pour minimiser les risques, les personnes prenant des médicaments biosimilaires doivent être suivies de près par leur médecin. Ce suivi comprend des analyses de sang régulières pour vérifier la fonction hépatique, la numération des cellules sanguines et les signes d’infection. Tout symptôme inhabituel ou effet secondaire doit être immédiatement signalé au professionnel de la santé. Il est également important d’éviter les vaccins vivants pendant la prise de médicaments biologiques en raison de la suppression de la réponse immunitaire. Les vaccins doivent être mis à jour avant le début du traitement. Un suivi régulier et une communication ouverte avec les fournisseurs de soins de santé permettent de gérer efficacement ces effets secondaires et d’obtenir les meilleurs résultats possibles.

Si vous avez l’impression de ressentir un effet secondaire, votre spécialiste sera en mesure de déterminer s’il s’agit d’un effet du médicament ou d’un autre problème de santé.



ARMM de synthèse ciblés

Les ARMM de synthèse ciblés sont une classe d’ARMM conçus pour cibler des molécules spécifiques responsables de l’inflammation. Ce ne sont pas des médicaments biologiques, mais ils ciblent des parties spécifiques du système immunitaire - contrairement aux ARMM de synthèse conventionnels, qui ont un effet modérateur sur l’ensemble du système immunitaire.

Mode d’action

Les ARMM de synthèse ciblés sont administrés sous forme de comprimés quotidiens qui traversent le système digestif et agissent à l’intérieur des cellules immunitaires.

À ce jour, les inhibiteurs de Janus kinase (JAK) constituent la seule sous-classification des ARMM-sci disponibles au Canada, bien que d’autres fassent l’objet de recherches à l’échelle mondiale.

Les inhibiteurs de JAK agissent en inhibant l’activité d’une ou de plusieurs enzymes de la famille Janus kinase (JAK1, JAK2, JAK3 et tyrosine kinase), qui sont des éléments du système immunitaire pouvant être liés aux symptômes de l’arthrite inflammatoire. Les inhibiteurs de JAK ne sont utilisés que pour traiter les formes inflammatoires d’arthrite; ils ne sont pas utilisés dans le traitement de l’arthrose.

Les inhibiteurs de JAK peuvent être pris seuls ou en association avec un autre médicament.

ARMM-sci courants
  1. tofacitinib (Xeljanz®), (Auro-Tofacitinib®), (JAMP-Tofacitinib®), (PMS-Tofacitinib®) et (TARO-Tofacitinib®)
  2. baricitinib (Olumiant®)
  3. upadacitinib (Rinvoq®)
Bienfaits

Les inhibiteurs de JAK peuvent être très efficaces pour les personnes qui ne répondent pas bien aux ARMM de synthèse conventionnels traditionnels ou qui ne peuvent pas tolérer le méthotrexate. Ils peuvent réduire les symptômes, améliorer la fonction articulaire et prévenir l’aggravation des lésions articulaires. Ils sont également administrés par voie orale, ce qui en fait une bonne option pour les personnes qui préfèrent la commodité d’un comprimé oral quotidien à l’injection ou à la perfusion d’un produit biologique. Certains patients en rémission prolongée peuvent être en mesure d’arrêter progressivement les ARMM de synthèse ciblés sous surveillance médicale.

Effets secondaires et risques

Les inhibiteurs de JAK ont été associés à un risque accru d’événements cardiaques graves tels que crise cardiaque, accident vasculaire cérébral, caillots sanguins et, rarement, cancer et décès, en particulier chez les personnes présentant des facteurs de risque tels que des antécédents de tabagisme, une crise cardiaque antérieure, une tumeur maligne ou un cancer connu, une crise cardiaque ou des caillots sanguins. Assurez-vous que votre médecin sait si vous présentez l’un de ces facteurs de risque et discutez avec lui des risques et des bienfaits liés à l’utilisation de ce médicament.

D’autres effets secondaires potentiels comprennent :
  • Risque accru d’infections : Les inhibiteurs de JAK suppriment le système immunitaire, ce qui facilite l’apparition d’infections. Les infections les plus courantes sont les infections des voies respiratoires supérieures, les infections urinaires et le zona. Il est essentiel de consulter un médecin dès les premiers signes d’une infection, tels que fièvre, frissons ou toux persistante.
  • Modifications des enzymes hépatiques : Les inhibiteurs de JAK peuvent provoquer une élévation des enzymes hépatiques, indiquant une atteinte potentielle du foie. Des analyses de sang régulières sont nécessaires pour surveiller la fonction hépatique. Les symptômes de problèmes hépatiques comprennent un jaunissement de la peau ou des yeux (jaunisse), des urines foncées et des douleurs abdominales.
  • Problèmes gastro-intestinaux : Certaines personnes peuvent avoir des nausées, des diarrhées ou des douleurs d’estomac lorsqu’elles prennent des inhibiteurs de JAK.
  • Augmentation du taux de cholestérol : Les inhibiteurs de JAK peuvent augmenter les taux de cholestérol et de triglycérides dans le sang. Un contrôle régulier des taux de lipides sanguins est recommandé.
  • Anémie : Une réduction des globules rouges, entraînant une anémie, peut se produire. Les symptômes sont la fatigue, la faiblesse et l’essoufflement.
  • Tension artérielle élevée : Certaines personnes peuvent présenter une augmentation de la tension artérielle pendant qu’elles prennent des inhibiteurs de JAK, ce qui nécessite une surveillance régulière.
  • Maux de tête : Les maux de tête sont un effet secondaire relativement courant et peuvent généralement être traités avec des analgésiques en vente libre.
  • Considérations relatives à la vaccination : Les patients sous inhibiteurs de JAK doivent recevoir les vaccins recommandés avant de commencer le traitement, car les vaccins vivants doivent généralement être évités pendant le traitement.
Principe d’utilisation sécuritaire

Les personnes qui prennent des inhibiteurs de JAK doivent subir des analyses de sang périodiques afin que leur médecin puisse contrôler différentes valeurs. Cela permet de s’assurer que le médicament agit efficacement et de déterminer s’il y a des effets secondaires négatifs. Les patients devront également faire l’objet d’une surveillance périodique de leur rythme cardiaque et de leur tension artérielle, subir des tests cutanés réguliers et surveiller les signes et symptômes de toute infection potentielle.