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JointHealth™ express   16 novembre 2016


Nouvelles de l’ACR : Progrès dans le traitement et les soins de l’arthrite psoriasique

Maintenant que l’arthrite psoriasique (APs) est considérée comme une entité pathologique distincte et non comme une maladie reliée à la polyarthrite rhumatoïde, la tendance dans les soins qu’on y apporte a commencé à évoluer. La méthotrexate est devenue le médicament de première ligne pour les patients atteints d’APs et lors du colloque annuel de l’American College of Rheumatology (ACR) (en anglais seulement) cette semaine, l’accent a été mis sur le traitement de l’APs par les antirhumatismaux modificateurs de la maladie (ARMM). Selon la docteure Laura Coates, chargée de cours du programme de recherche clinique en rhumatologie de l’Institut national de la santé à l’Université de Leeds, au Royaume-Uni : « C’est une période emballante pour le traitement de l’arthrite psoriasique parce que nous avons accès à de nouveaux médicaments ciblant spécifiquement cette maladie. Beaucoup de médicaments plus récents ciblent une partie différente du système immunitaire du patient (comparativement aux médicaments précédents), la voie biologique de l’interleukine 17, et qui semble représenter un facteur particulièrement important dans l’arthrite psoriasique, le psoriasis et la spondylarthrite. »

Bien qu’il n’y ait pas d’éléments probants sur la recherche pour guider les médecins et les patients dans la décision de prescrire ou non à un patient un ARMM de synthèse ou biologique, on constate que la décision est généralement prise en fonction de la gravité de la maladie chez le patient et du médicament remboursé par le régime public ou privé. Au colloque annuel de l’ACR, les participants ont été informés que l’on observe actuellement un virage vers l’approche « objectif du traitement » dans la gestion de l’APs, c’est-à-dire que lorsqu’un patient traité en fonction d’une approche précise n’atteint pas un certain résultat clinique préétabli à l’intérieur d’une période déterminée, le rhumatologue ajustera, modifiera ou fera des ajouts au traitement. Par exemple, il pourra prescrire une dose plus élevée (dans le cas d’un ARMM de synthèse), ajouter un autre ARMM de synthèse ou encore passer à un ARMM biologique ou un ARMM de synthèse ciblé.

« L’approche de l’objectif de traitement implique des modifications plus rapides si le traitement n’est pas efficace et vise un nombre très élevé de patients se portant de mieux en mieux » indique Dre Coates.

Le comité ACE (Arthritis Consumer Experts) est d’avis que les patients atteints d’APs devraient jouer un rôle égal dans les discussions et la prise de décision concernant leur traitement, bien comprendre comment établir les objectifs de traitement et élaborer un plan de traitement holistique que leur rhumatologiste, et eux-mêmes, peuvent suivre d’une façon efficace.